Les clauses obligatoires dans un contrat de travail (2023)

Les clauses obligatoires dans un contrat de travail (2023)

Les clauses obligatoires dans un contrat de travail (2023)

Le contrat de travail est le socle juridique par excellence pour toutes les relations entre employeurs et salariés.

Or, pour assurer sa conformité légale et correctement établir les droits et les devoirs de chacune des parties, il est essentiel de connaître les clauses obligatoires qu’il doit inclure ainsi que les clauses considérées comme illicites. Voici une vue d’ensemble des clauses indispensables dans un contrat de travail en 2023 !

Identification et explication des clauses obligatoires

Coordonnées de l’entreprise et du salarié

La première chose à savoir est que l’identification des parties contractantes (par le biais de leurs coordonnées précises) est une clause obligatoire dans tout contrat de travail en 2023.

Différentes informations concernant aussi bien l’employeur que le salarié doivent ainsi figurer dans le contrat de travail, telles que :

  • le nom complet
  • l’adresse (ou le siège social pour l’entreprise)
  • le numéro de téléphone
  • l’adresse électronique
  • et le numéro SIREN pour l’entreprise

Cette clause favorise la transparence et la traçabilité des relations de travail, un facteur clé dans l’éventualité de recours juridiques exercés en cas de litige ou de non-respect des termes du contrat.

Nature et date de prise d’effet du contrat

La mention de la nature et de la date de prise d’effet du contrat est l’une des autres clauses fondamentales dans un contrat de travail. Elle vient préciser la nature du contrat, qu’il s’agisse d’un contrat à durée indéterminée (CDI), d’un contrat à durée déterminée (CDD) ou encore d’un contrat d’apprentissage.

Cette clause indique également la date à laquelle le contrat entre en vigueur, ce qui permet de définir un cadre temporel sur la durée du contrat, une information incontournable pour assurer la planification du temps de travail aussi bien pour l’entreprise que pour le salarié.

Description de poste et qualification professionnelle

S’agissant de la description de poste et de la qualification professionnelle du travailleur, il s’agit de deux éléments tout autant obligatoires dans un contrat de travail.

Pourquoi ? Tout simplement car ces deux informations clés définissent clairement les responsabilités, les tâches et les exigences spécifiques du poste occupé. La description de poste précise ainsi les missions à accomplir, les objectifs à atteindre ainsi que le contexte et le cadre de travail, tandis que les qualifications professionnelles décrivent les compétences, les expériences et les formations justement requises pour occuper le poste.

On peut donc affirmer que cette clause assure que l’employé comprend pleinement son rôle, un prérequis crucial pour une exécution efficace des tâches.

Lieu de travail et nombre d’heures de travail effectif

La clause indiquant le lieu de travail précis du salarié ainsi que son nombre d’heures de travail effectif est bien obligatoire.

Elle spécifie de manière précise l’adresse à laquelle l’employé exercera ses fonctions, que ce soit au sein d’un établissement physique, en télétravail, ou dans divers emplacements. De plus, cette clause détermine les heures de travail attendues, ce qui comprend les horaires réguliers de travail, la durée des pauses prévues, ainsi que les jours de travail (par exemple du lundi au vendredi, ou du mardi au samedi inclus).

Grâce à l’ensemble de ces détails, cette clause établit ainsi un cadre clair pour la présence et la disponibilité de l’employé, contribuant à une gestion particulièrement transparente et efficace du temps et des ressources.

Rémunération et primes éventuelles

Autre clause obligatoire dans un contrat de travail : la clause relative à la rémunération du salarié !

La clause indiquant la rémunération du salarié doit bien sûr préciser son salaire de base, mais également ses éventuels avantages et primes, ses compensations, ainsi que les modalités de paiement (la plupart du temps par virement bancaire).

Congés payés (méthode de calcul et nombre annuel)

La clause des congés payés, incluant leur méthode de calcul ainsi que leur nombre annuel, constitue une autre composante essentielle d’un contrat de travail en 2023.

En la consultant, le salarié peut ainsi prendre connaissance du mode de calcul de ses congés payés, du nombre de jours de congés payés mis à sa disposition chaque année, ainsi que des conditions de report de congés payés non pris d’année en année, ou encore de la politique de l’entreprise en matière de conversion des heures supplémentaires en jours de récupération.

Informations sur la mutuelle, la convention collective, la caisse de retraite complémentaire et l’organisme de prévoyance

Les informations propres à la mutuelle d’entreprise, à la convention collective applicable, à la caisse de retraite complémentaire ou encore à l’organisme de prévoyance lié à l’entreprise sont tout autant d’informations qui doivent expressément être portées à l’attention du salarié. Et c’est justement pour cette raison que tout contrat de travail doit comporter ces données dans une clause obligatoire.

En pratique, ces détails concernant les avantages sociaux et les dispositifs de protection offerts par l’employeur sont ainsi essentiels pour le salarié, et lui permettent de comprendre les avantages auxquels il a droit, les modalités de cotisation, ainsi que les dispositions de prévoyance et de retraite.

Il faut garder à l’esprit que cette clause est obligatoire car elle garantit que les droits et les obligations de l’employeur et de l’employé en matière de prestations sociales sont clairement définis, tout en favorisant une relation de travail harmonieuse et sereine.

Certaines entreprises ou encore certains cabinets de recrutement disposent également d’une charte de déontologie !

Focus sur les contrats spécifiques

Contrat à durée indéterminée (CDI)

Particularités des CDI à temps plein et à temps partiel

Concernant les contrats à durée indéterminée (CDI), il faut savoir qu’ils peuvent être conclus à temps plein ou bien à temps partiel, chacun ayant alors des particularités distinctes.

Les CDI à temps plein sont caractérisés par une durée de travail équivalente à la norme légale ou conventionnelle de l’entreprise, généralement autour de 35 à 40 heures par semaine. Les employés en CDI à temps plein bénéficient ainsi d’avantages complets tels que des congés payés et des avantages sociaux.

A contrario, les CDI à temps partiel impliquent un engagement envers l’entreprise pour un nombre d’heures inférieur à la norme. Cela engendre une plus grande flexibilité pour les employés, mais il faut souligner que les avantages sociaux et les congés sont alors calculés au prorata du temps de travail effectif (inférieur à un 35-40h de CDI à temps complet).

Les particularités résident donc dans la durée de travail et les avantages associés, les CDI à temps plein offrant une sécurité et des avantages plus importants, tandis que les CDI à temps partiel permettent une flexibilité accrue au détriment de certains avantages sociaux.

Durée de la période d’essai

La durée de la période d’essai représente la période initiale pendant laquelle l’employeur et l’employé évaluent leur collaboration. En d’autres termes, la durée de la période d’essai peut varier en fonction de la convention collective applicable ou encore des accords entre les parties, mais a tendance à être comprise entre 1 et 6 mois, renouvelable ou non.

Pendant la période d’essai d’un CDI, l’employé et l’employeur ont ainsi la possibilité de se familiariser avec le poste, d’évaluer l’adéquation entre les compétences de l’employé et les besoins de l’entreprise, puis in fine de décider si cette collaboration sera poursuivie au-delà de la période d’essai ou non.

Précision supplémentaire : les conditions de la période d’essai, type préavis en cas de rupture de contrat, doivent être clairement spécifiées pour éviter tout litige !

Délai de préavis

Concernant le délai de préavis dans un CDI, il désigne le délai minimum entre le moment où l’une des parties informe l’autre de son intention de mettre fin au contrat, et la fin officielle du contrat de travail.

Le délai de préavis permet ainsi de planifier la transition et de minimiser les perturbations sur l’entreprise ou dans la vie du salarié.

Contrat à durée déterminée (CDD)

Motif, durée et spécificités du poste occupé

Pour commencer par le motif d’un CDD, il faut savoir qu’un contrat à durée déterminée peut être souscrit pour de nombreux motifs différents (remplacement temporaire d’un employé en congé, réalisation d’un projet spécifique, saisonnalité des activités, etc.).

S’agissant cette fois-ci de la durée d’un CDD, elle est également obligatoirement fixée à l’avance dans le contrat de travail, qu’il s’agisse de quelques mois ou de quelques années, et cela en fonction des besoins du poste.

Enfin, les spécificités du poste doivent être détaillées dans le contrat, notamment en ce qui concerne les missions à accomplir, les compétences requises, sans oublier les conditions de travail.

Il est indéniable qu’un CDD offre une flexibilité tant pour l’employeur que pour l’employé, mais il est essentiel que l’ensemble de ces informations détaillées soit bien clairement spécifiées dans le contrat de travail afin de garantir la conformité légale du contrat et d’éviter qu’il ne soit caduc.

Détails sur la rémunération et les indemnités

Enfin, au même titre qu’un CDI, tout CDD comporte obligatoirement une section dédiée à la rémunération et aux indemnités versées au salarié.

Cette section précise ainsi la manière dont l’employé sera rémunéré, que ce soit par le biais d’un salaire horaire, mensuel, ou au rendement. La clause doit également indiquer la fréquence des paiements, qu’ils soient mensuels ou encore bimensuels.

Détails supplémentaires : un CDD doit de plus préciser tout avantage, prime, indemnité ou rémunération variable !

Clauses facultatives et leur importance

Clause d’essai

Maintenant que nous venons d’aborder les nombreuses clauses obligatoires d’un contrat de travail en 2023, il est temps de se pencher sur les clauses facultatives mais bel et bien importantes !

Commençons par la clause d’essai. Elle permet à la fois à l’employeur et à l’employé de convenir d’une période initiale pendant laquelle les deux parties évalueront leur relation de travail, durant une période pouvant aller de quelques semaines à plusieurs mois.

La particularité de cette clause est qu’elle autorise l’une ou l’autre des parties à mettre fin au contrat, le tout sans le moindre délai de préavis !

Clause de non-concurrence

La clause de non-concurrence ne fait pas partie des clauses obligatoires d’un contrat de travail, son utilisation est pourtant particulièrement répandue, cela dans tous les secteurs d’activités.

Une clause de non-concurrence est avant tout très intéressante pour pouvoir protéger les intérêts commerciaux et confidentiels de l’entreprise en empêchant l’employé de travailler pour un concurrent direct ou encore de créer sa propre entreprise concurrente.

Cela garantit ainsi la préservation des informations sensibles de l’entreprise, des clients, des méthodes de travail, et bien sûr de la clientèle.

Pour être valide cette dernière doit être :

  • Limitée dans le temps (sa durée ne doit pas être excessive)
  • Limitée dans l’espace (une zone géographique doit être prévue)
  • Liée à une activité spécifiquement visée
  • Comporter une contrepartie financière pour le salarié

Clause d’exclusivité

La clause d’exclusivité, bien que facultative, peut également avoir une grande importance dans un contrat de travail. Elle stipule notamment que l’employé s’engage à travailler exclusivement pour l’employeur et à ne pas exercer d’autres activités professionnelles, ou encore à ne pas collaborer avec d’autres entreprises concurrentes, et cela pendant toute la durée du contrat.

L’intérêt de cette clause ? l’engagement complet de l’employé envers l’employeur, et éviter tout conflit d’intérêt ou toute diversion de motivation !

Clause de mobilité

La clause de mobilité est un autre exemple des clauses tout à fait facultatives dans un contrat de travail, mais très régulièrement utilisées.

Comme son nom l’indique, une clause de mobilité offre à l’employeur la possibilité de déplacer son employé vers un autre lieu de travail ou encore dans un autre bureau à l’intérieur de l’entreprise, par exemple en cas de réorganisation, de redéploiement ou de besoins opérationnels.

Il s’agit ainsi d’un levier utile pour assurer une certaine flexibilité dans la gestion des ressources humaines en fonction des évolutions de l’entreprise et de ses besoins pratiques, notamment dans un contexte de croissance ou de restructuration.

Clause de dédit-formation

Enfin, dernier exemple avec la clause de dédit-formation, par le biais de laquelle l’employé s’engage à rembourser à l’employeur les frais de formation professionnelle engagés s’il quitte l’entreprise avant une certaine période prédéfinie.

En d’autres termes, une clause de dédit-formation protège l’investissement de l’employeur dans la formation de son salarié, en s’assurant que ce dernier restera suffisamment longtemps pour que l’entreprise en retire des bénéfices.

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Quelles sont les tendances de l’organisation RH ? (2024) ?

Quelles sont les tendances de l’organisation RH ? (2024) ?

Quelles sont les tendances de l'organisation RH ? (2024)

L’année 2024 est chargée en transformations pour l’organisation RH. Dans un contexte d’automatisation, de digitalisation et de redéfinition de la culture d’entreprise, le rôle des RH doit désormais aller au-delà des tâches administratives pour adopter un rôle plus stratégique.

Par ailleurs, le DRH émerge comme un acteur clé dans la stratégie globale d’entreprise, car plus que jamais, l’alignement des objectifs RH et business est devenu primordial, sans même parler de l’adaptation nécessaire aux défis sociétaux (inclusivité) et environnementaux (sobriété).

Dans cet article nous dévoilerons les tendances clés, les défis à surmonter et les opportunités à saisir qui attendent le monde de l’organisation RH pour les années à venir.

Évolution et transformation de la fonction RH

L’ère moderne exige une réinvention de la fonction RH, qui doit revoir son rôle traditionnellement administratif pour devenir un partenaire stratégique au sein de l’entreprise. Concrètement, la fonction RH a dû élargir son spectre pour inclure de nouveaux domaines :

  • L’expérience collaborateur
  • La marque employeur
  • L’engagement sur les enjeux sociétaux et environnementaux

Le rôle changeant du DRH

Le DRH est désormais un pilier stratégique de la gouvernance d’entreprise. Il n’est plus seulement le gestionnaire des affaires du personnel, mais un conseiller qui contribue à la définition des objectifs business. Ses nouvelles missions sont :

  • La définition de la culture d’entreprise
  • L’alignement des valeurs organisationnelles
  • Le respect des différentes règlementations légales

Le dernier point est notamment lié aux évolutions de la digitalisation et au besoin de s’assurer que les outils employés soient conformes aux normes RGPD. Le DRH doit alors piloter des projets tech-RH et optimiser au maximum l’expérience collaborateur, laquelle est devenue essentielle pour le bon développement de l’entreprise.

Impact de la digitalisation

Les innovations technologiques ne cessent de transformer les méthodes de gestion RH. Grâce aux systèmes d’information RH (SIRH) basés sur le cloud, les données relatives aux candidats et aux employés sont plus facilement analysées pour faciliter la prise de décision.

L’intégration des technologies numériques au monde RH est en pleine accélération et apporte de multiples fonctionnalités de plus en plus indispensables :

  • Automatisation des tâches administratives
  • Centralisation des données du personnel
  • Diffusion massive et optimisée des offres d’emploi
  • Formation continue facilitée par les plateformes d’apprentissage
  • Expérience candidat et collaborateur de plus en plus personnalisée
  • Développements des outils collaboratifs et d’une communication transparente

Nous assistons ici à une fusion de la technologie avec les fonctions RH qui permet une gestion des ressources humaines plus stratégique, tournée sur les valeurs et l’écoute des employés.

Structuration efficace des RH

Une structuration adéquate des RH est essentielle pour les entreprises en phase de croissance. Voici quelques étapes et stratégies clés pour structurer et optimiser la fonction RH :

  • Analyse des besoins et planification : évaluer les besoins en personnel actuels et futurs, puis développer une stratégie de recrutement alignée avec les objectifs de croissance de l’entreprise
  • Fluidité du recrutement : établir des processus clairs de recrutement standardisé pour identifier, attirer et sélectionner plus de candidats qualifiés
  • Analyses des données : implémenter un système d’évaluation régulière des performances avec des objectifs mesurables et une collecte de feedback
  • Conformité : veiller à la sécurité des données et à la conformité de leur traitement
  • Digitalisation : utiliser des logiciels pour automatiser les processus administratifs, faciliter la gestion des données et améliorer la communication interne
  • Marque employeur : développer une marque employeur attrayante pour attirer et fidéliser les talents
  • Formation : proposer des programmes de formation continue pour améliorer les compétences des employés et soutenir leur évolution professionnelle

Définition des valeurs et culture d’entreprise

La définition claire des valeurs et de la culture d’entreprise est fondamentale pour orienter l’organisation RH. Pourquoi ? Parce qu’elle établit le cadre dans lequel les politiques RH et les interactions professionnelles évoluent.

Voici quelques aspects essentiels de la définition des valeurs et de la culture d’entreprise, et leur impact sur l’organisation RH :

  • Établissement des valeurs fondamentales : alignées avec la mission et la vision de l’entreprise, elles guideront les actions au sein de l’organisation
  • Communication et promotion des valeurs : communiquer activement et quotidiennement les valeurs de l’entreprise à tous les niveaux
  • Culture d’entreprise : développer une culture d’entreprise qui reflète les valeurs établies, qui encourage la collaboration, l’innovation, et le respect mutuel
  • Recrutement aligné : incorporer les valeurs et la culture d’entreprise dans les critères de sélection durant le processus de recrutement
  • Évaluation et reconnaissance : reconnaître et récompenser les employés qui incarnent ces valeurs et contribuent à la culture positive de l’entreprise
  • Feedback : solliciter les retours des employés pour comprendre comment la culture d’entreprise est perçue et vécue, et identifier les domaines d’amélioration

Organisation en pôles métiers

La division des RH en pôles spécialisés a gagné en popularité ces dernières années en réponse à la sophistication croissante des tâches, activités et processus RH. Elle répond à un besoin d’efficacité face à différents défis :

  • Complexité : les fonctions RH sont devenues plus denses avec l’élargissement des responsabilités, des réglementations plus strictes et des exigences en constante évolution
  • Expertise : les différents domaines des RH requièrent une expertise spécialisée pour une gestion efficace, notamment le recrutement et la gestion des performances

Cette division permet de mettre en place des solutions appropriées qui facilitent le développement de l’entreprise :

  • Efficacité opérationnelle : l’organisation en pôles métiers permet de concentrer les ressources et les compétences selon les domaines d’expertise, ce qui améliore la qualité des opérations et des services
  • Gestion des données : chaque pôle métier peut se concentrer sur l’analyse et l’utilisation efficace de ses données pertinentes pour améliorer la prise de décision et les stratégies RH
  • Alignement stratégique : les pôles métiers facilitent la collaboration directe entre les experts RH, les dirigeants et les managers des différents départements, ce qui permet une meilleure intégration des objectifs RH aux objectifs globaux de l’entreprise

Automatisation des tâches administratives

La digitalisation offre des nombreuses opportunités pour simplifier et accélérer la gestion RH sur de multiples aspects :

  • Gain de temps : l’automatisation permise par les logiciels réduit considérablement le temps consacré aux tâches administratives répétitives et chronophages, telles que la gestion de la paie, le suivis des temps et des absences, ou encore le tri des candidatures
  • Fiabilité : les outils d’automatisation minimisent les risques d’erreurs humaines dans le traitement des données et assurent une plus grande précision dans les opérations RH
  • Amélioration de l’expérience : des logiciels comme les ATS (Applicant Tracking System ou logiciel de suivi des candidatures) offrent une meilleure réactivité et une communication plus fluide pour enrichir les échanges avec les candidats
  • Focus stratégique : libérés des tâches administratives, les professionnels RH peuvent consacrer plus de temps au développement des talents, à l’engagement des employés ou à la culture d’entreprise
  • Analyses et prise de décision : la digitalisation facilite la collecte et l’analyse des données, fournissant des insights précieux pour la prise de décision et l’élaboration de stratégies RH éclairées
  • Gestion de la conformité : les systèmes automatisés peuvent aider à maintenir la conformité avec les réglementations en vigueur

Priorités et enjeux des RH modernes

Le paysage des RH ne cesse de muter : entre les conséquences du confinement, les nouveaux enjeux de société et l’évolution des technologies, les professionnels RH modernes se retrouvent face à de multiples défis majeurs.

Ils doivent réussir un véritable travail d’équilibriste en associant leur mission avec les objectifs business et les attentes des employés.

Alignement avec les enjeux business

Pour contribuer aux objectifs et stratégies business globales, l’organisation RH doit être à la fois un pilier administratif et un partenaire stratégique de l’entreprise.

Afin d’accomplir ce rôle, il lui faut non seulement recruter des talents qui possèdent les bonnes compétences, mais aussi veiller à ce qu’ils soient alignés avec la vision et la culture de l’entreprise. C’est comme cela qu’il sera possible d’avoir des employés à la fois pertinents, motivés et fidèles à l’entreprise, le turn over étant un véritable problème actuellement.

Parmi les actions que les RH peuvent mettre en place, nous avons :

  • Investir dans la formation et le développement professionnel pour répondre aux exigences business actuelles et futures
  • Mettre en place des systèmes d’évaluation de la performance qui encouragent l’amélioration continue en accord avec les objectifs business
  • Cultiver une culture d’engagement et de responsabilisation où chaque employé comprend son rôle dans la réalisation des objectifs business
  • Établir des canaux de communication transparents entre la direction, les managers et les employés pour garantir l’alignement et la collaboration

Attentes et besoins des employés

La reconnaissance de ses compétences et le sentiment d’avoir un métier qui a du sens sont des besoins de plus en plus présents dans le contexte actuel.

Les experts ont notamment besoin d’être écoutés, au point que même la question de progression dans la hiérarchie devient caduque : d’après Benoît Serre, DRH de L’Oréal en France, seulement 15% des experts souhaitent accéder au poste de manager.

Cette situation va de pair avec un autre problème : la difficulté de maintenir l’engagement chez les salariés. Ces derniers, conscients de leur importance et à la recherche d’un travail épanouissant, sont désormais plus exigeants.

Communication et engagement

Ainsi, pour convaincre ses candidats et garder ses employés, l’organisation RH doit assurer la cohérence entre discours et actes de l’entreprise, c’est-à-dire développer une marque employeur exemplaire.

Stratégies de communication interne

Pour développer leur communication interne, les professionnels RH peuvent s’appuyer sur les SIRH afin de fluidifier les échanges et personnaliser l’expérience des employés.

Il est également important d’encourager les feedbacks des employés sur les communications reçues et les initiatives annoncées, pour détecter les frictions et s’adapter rapidement.

Engagement et bien-être des employés

Pour que les employés se sentent épanouis et engagés dans la culture de l’entreprise, il faut que les managers montrent l’exemple et incarnent la stratégie d’expérience collaborateur.

Le lieu de travail doit être repensé comme un environnement de confiance qui permet la sérénité émotionnelle. Pour le manager, le contrat de travail et aussi un contrat psychologique : à quoi s‘attend une personne en termes de représentation de l’entreprise, et quelle est la juste rétribution ?

Favoriser cette approche renforce l’engagement, le bien-être et la rétention des employés, ainsi que leur capacité à prendre des initiatives. Sur ce point, les chiffres parlent d’eux-mêmes : une entreprise qui développe une stratégie d’expérience collaborateur a 5,1 fois plus de chance de retenir ses employés (Source : The definitive guide employee experience, 2021).

Outils et ressources pour l’organisation RH

Voici des outils et des technologies pertinentes pour aider les entreprises à optimiser leur organisation RH :

  • SIRH : Workday, SAP SuccessFactors ou BambooHR facilitent la gestion des données employés, la planification des effectifs et le suivi des performances
  • Plateformes d’engagement des employés : Glint ou Peakon mesurent l’engagement des employés et collectent des feedbacks
  • ATS : Taleez, Teamtailor, Flatchr, Beetween, ou encore SmartRecruiters vous aident à automatiser la collecte, le tri et le suivi des candidatures

Technologies RH innovantes

L’intelligence artificielle se positionne en tête de file en révolutionnant divers domaines tels que :

  • le sourcing des candidats
  • la conduite des enquêtes auprès des employés
  • la prédiction des démissions

L’intégration du cloud hybride renforce encore la portée et l’efficacité des solutions RH basées sur l’IA pour créer une gestion des données fluide et sécurisée.

Au loin, le potentiel du Web 3.0, propulsé par la blockchain, se dessine clairement. Cette version décentralisée du web ouvre la porte à l’utilisation de smart contracts avec une automatisation poussée et une traçabilité inégalée des compétences et des parcours professionnels. Ces avancées placent l’automatisation et la transparence au cœur des processus RH.

Formation et développement professionnel

La formation continue et le développement professionnel sont devenus des composantes incontournables de l’expertise en ressources humaines. Le professionnel RH, comme les employés, doit se tenir à jour régulièrement.

Pour les entreprises, il est également possible de se tourner vers des recruteurs indépendants (https://www.achil.io/) afin de bénéficier directement d’une expertise RH prête à l’emploi.

Conclusion

En 2024, l’organisation RH s’oriente vers un rôle plus stratégique, poussée par la digitalisation et l’automatisation.
Les évolutions technologiques promettent des processus RH plus automatisés, transparents et personnalisés, au service de la relation humaine.
Auprès des candidats et des employés, l’accent est mis sur l’engagement, la communication interne, et la formation continue.
Les professionnels RH et les dirigeants d’entreprise ont tout intérêt à investir dans la digitalisation, la formation continue et la marque employeur.

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Constituer et entretenir son vivier de candidats

Constituer et entretenir son vivier de candidats

Vivier de candidats : Comment le créer et l'optimiser ? Nos conseils (2023)

 

En tant que recruteur(se) nous savons tous à quel point le sourcing de candidats est une phase aussi chronophage que clé dans un processus de recrutement. On rêve tous de trouver le meilleur profil pour notre client, le plus vite possible.

Nous ne sommes pas magiciens, mais on va voir ensemble à quel point le vivier de candidats peut être un outil utile !

Un vivier de candidats, ça consiste en quoi ? Définition

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le terme, un vivier de candidats est une base de données regroupant les profils des candidats avec qui vous avez déjà eu l’occasion d’échanger, qui sont en recherche active ou passive, et qui ont démontré un certain potentiel pour de futurs recrutements.

La valeur d’un vivier de candidats est corrélée à la qualité des informations qui y sont renseignées : poste et entreprise visés, localisation, salaire, disponibilité, spécificité technique et/ou sectorielle.

Au sein du vivier on trouve :

  • Les candidats identifiés sur les processus précédents (placés et non retenus)
  • Les candidats approchés indépendamment d’un process

Note : la loi interdit la diffusion de fausses offres d’emploi destinées à vous constituer un vivier de candidats.

Qu’est-ce qu’un vivier de candidats efficace ?

Un vivier de candidats efficace est bien plus qu’une simple liste de noms et de CVs. C’est un atout stratégique pour les recruteurs, car il regroupe des profils de candidats qualifiés avec qui vous avez déjà interagi, que ce soit lors de processus de recrutement précédents ou lors d’échanges informels. La qualité de votre vivier dépend en grande partie de la précision des informations qu’il contient, telles que les postes recherchés, les compétences, la localisation, et bien plus encore.

En d’autres termes, un vivier de candidats efficace est une ressource précieuse qui vous permet de gagner du temps et d’optimiser vos efforts de recrutement. Pour plus d’efficacité, il doit être géré dans un outil intuitif et dynamique qui vous permet de chercher dans les CVs, notes, commentaires, etc. afin de trouver des candidats plus rapidement et de les organiser simplement.

Pourquoi le vivier de candidats est-il important ?

Le vivier de candidats est essentiel pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il permet de gagner un temps précieux lors du recrutement. Plutôt que de commencer chaque recherche de candidat à zéro, vous pouvez puiser dans votre vivier existant, où se trouvent des candidats déjà préqualifiés.

De plus, dans un marché du recrutement compétitif, la réactivité est cruciale. Un vivier bien entretenu vous permet de présenter rapidement des candidats qualifiés à vos clients, renforçant ainsi votre réputation et votre relation avec eux. Un vivier maintenu à jour est un atout stratégique qui sera la base de votre succès dans le recrutement sur le long terme !

Comment se constituer un vivier de candidats ?

Construire un vivier de candidats solide demande une approche réfléchie. Tout d’abord, centralisez toutes les informations pertinentes concernant les candidats dans votre ATS ou votre CRM afin d’éviter la dispersion des données. Lorsque vous ajoutez un candidat à votre vivier, soyez transparent quant à vos intentions futures et au processus à venir.

Créez de la valeur pour les candidats en leur proposant du contenu utile, qu’il s’agisse de newsletters, de guides candidats, ou d’articles pertinents. Pour maintenir des relations à long terme, diversifiez vos interactions avec les candidats et actualisez régulièrement votre vivier pour supprimer les profils inactifs. En suivant ces étapes, vous pouvez constituer un vivier de candidats robuste qui vous sera précieux dans votre travail de recruteur.

Les avantages d’entretenir un vivier de candidats

1. Gain de temps et d’efforts : En disposant d’un vivier de candidats qualifiés, vous pouvez réduire considérablement le temps nécessaire pour trouver la perle rare. Plutôt que de recommencer à zéro à chaque nouvelle mission, et de lancer une nouvelle recherche booléenne (🙄), vous pouvez puiser dans votre vivier existant pour trouver des candidats déjà préqualifiés.

2. Réactivité : Dans un marché du recrutement particulièrement tendu, la capacité à trouver des candidats rapidement est un facteur clé de succès important. Minimiser la phase de sourcing des candidats c’est le meilleur moyen de proposer rapidement des candidats qualifiés au client, et éviter qu’un concurrent (ou le client) ne trouve avant vous (surtout quand on est au succès 😬).

3. Renforcement de votre marque personnelle : Accompagner les candidats dans leurs recherches et dans leurs réflexions professionnelles renforce votre posture d’expert et vous rend mémorable. Vous connaissez l’adage : les candidats d’aujourd’hui sont (peut-être) vos clients de demain !

4. Aide à la prospection : Grâce à votre vivier de candidats disponibles et qualifiés, vous pouvez approcher des entreprises qui recherchent des profils similaires et leur proposer des candidats, dans le but de décrocher un mandat de recrutement : c’est une approche de prospection concrète et efficace. Construire un actif solide à valoriser auprès de ses clients.

5 conseils pour bien entretenir et optimiser votre vivier de candidats

1. Centralisez les informations : Utilisez un ATS (outil de gestion des candidatures) pour centraliser au même endroit toutes les informations concernant les candidats (CV, coordonnées, notes, échanges passés). Cela vous permettra de gagner du temps et de minimiser les erreurs humaines.

2. Faites preuve de transparence : Lorsque vous ajoutez un candidat à votre vivier, informez-le clairement de vos intentions et du processus futur. Expliquez que vous avez apprécié l’échange et que vous reviendrez vers lui si une opportunité correspondant à ses compétences se présente.

3. Proposez du contenu : Créez de la valeur auprès des candidats en leur proposant du contenu utile dans leur recherche et dans leur métier. Ce contenu peut venir de vous (newsletter, templates, guide candidat, etc.) ou bien d’autres personnes (articles, news, vidéos, etc.). En faisant cela vous créez une relation de confiance.

4. Privilégiez la continuité : Construisez des relations de long terme en multipliant les points de contact avec votre vivier de candidats. Cela nécessite de varier la thématique des échanges (contenu, anniversaire, etc.) et de s’organiser en mettant des rappels pour chaque tâche (👋🏻 l’ATS).

5. Actualisez régulièrement : Consacrez du temps dans votre agenda pour vérifier et actualiser les informations de votre vivier de candidats. Si vous mettez votre base à jour tous les deux mois, c’est un bon début ! Pensez à supprimer les profils inactifs ou non pertinents.

Existe-t-il des logiciels / outils pour animer son vivier de candidats ?

Il existe aujourd’hui une multitude de logiciels et d’outils conçus spécifiquement pour la gestion des viviers de candidats. Ces solutions, généralement des ATS (Applicant Tracking System) ou des CRM (Candidate – et pas Customer – Relationship Management), offrent des fonctionnalités variées pour faciliter la gestion, la recherche, et la communication avec les candidats.

Parmi les avantages figurent la centralisation des informations, la possibilité de créer des rappels pour un meilleur suivi ainsi que l’ajout de tags ou champs personnalisés pour une recherche facilitée. Chaque ATS / CRM ayant ses propres caractéristiques, il est essentiel de choisir l’outil qui correspond le mieux à vos besoins spécifiques.

En conclusion, un vivier de candidats est un formidable levier pour recruter plus efficacement sur le moyen / long terme. Si ce n’est pas déjà fait, faîtes une liste des candidats intéressants avec qui vous avez parlé depuis le début de l’année et regroupez-les dans votre vivier de candidats. 👪

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Interview Joanna Bouy – La formation dans le recrutement

Interview Joanna Bouy – La formation dans le recrutement

Interview Joanna Bouy - L'intérêt de la formation dans le recrutement

Joanna Bouy (The Workologist), formatrice & coach en recrutement, nous donne sa vision de la formation pour les recruteurs ainsi que son retour d’expérience sur la formation et l’accompagnement Achil.

Dans la suite de l’article, l’utilisation du genre masculin a été adoptée afin de faciliter la lecture et n’a aucune intention discriminatoire.

Bonjour Joanna, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Joanna Bouy, je suis coach en recrutement et j’ai une mission : aider les recruteurs à développer leur expertise.

Concrètement, je crée des formations recrutement sur mesure pour les entreprises qui veulent développer leur expertise recrutement.

Je prends en charge tout le projet, de la conception à l’animation en passant par la création des contenus et leur propose de bénéficier de mon expérience sur les enjeux :

  • Techniques (annonces, sourcing, entretiens, etc.) ;
  • Organisationnels (gestion du temps, répartition des tâches) ;
  • De leadership (posture client, posture candidat, etc.).

J’accompagne également les recruteurs, notamment les indépendants, en coaching individuel, à construire une marque recruteur (combinaison de marque personnelle et excellence opérationnelle) forte. Je deviens le partenaire de l’ombre du recruteur ; il m’expose une problématique, on la résout ensemble !

Joanna, peux-tu nous expliquer comment tu es arrivée dans le monde du recrutement ?

Assez tôt dans ma carrière, j’ai managé et été amenée à recruter mes équipes. J’étais déjà passionnée de psychologie et j’ai eu un vrai coup de cœur pour le métier du recrutement.

J’ai ensuite rejoint un cabinet de recrutement, puis un grand groupe français du numérique où j’ai participé à la création d’un pôle recrutement en interne pour lequel j’en suis devenue la responsable.

Parallèlement à ce parcours, je suis devenue coach et me suis beaucoup formée sur ce sujet. J’ai coaché des dizaines de personnes, et cela a éveillé en moi l’envie de créer un projet entrepreneurial reliant mon expérience en recrutement et la posture d’accompagnement.

Je me suis donc lancée et me voilà désormais coach en recrutement !

…Et dans le monde de la formation et du coaching en recrutement ?

Les recruteurs me confient souvent se sentir un peu seuls…et ils ont raison !

Ils sont souvent seuls face à leurs problématiques : trouver des missions, identifier les bons candidats, développer leur crédibilité face au client, s’assurer de recruter sans se tromper, s’organiser efficacement…

C’est pour cela que j’avais envie de les accompagner concrètement, sur le terrain, en étant avec eux.

De façon plus générale, il y a un manque de formation des recruteurs…et cela peut être délétère, puisque les recruteurs sont alors formés « sur le tas », par des personnes qui n’ont parfois pas le temps ou pas la pédagogie nécessaire…impliquant donc un risque de reproduction des mauvaises pratiques.

Je pense qu’il est temps que l’on offre au recrutement des formations solides qui soient à la hauteur de la dimension stratégique du poste. J’utilise donc tout ce que j’ai appris jusque-là pour transmettre des techniques concrètes et apporter mon expérience de coach afin de les aider dans leur activité.

Quels sont tes conseils pour se lancer en tant que recruteur indépendant ?

Mon premier conseil est de se former : en effet, on pense souvent que pour recruter, il faut simplement avoir un bon relationnel. Mais le métier, c’est bien plus que cela.

Pour devenir excellent en recrutement, se démarquer de la concurrence et réussir dans ce métier, il est indispensable d’acquérir les bonnes méthodes et les bons outils. Ils permettent de mener le process en garantissant une excellence opérationnelle à toutes les étapes, de l’évaluation des compétences, au respect de l’éthique en passant par la relation clients et candidats.

Le deuxième conseil que je peux donner est de s’entourer un maximum. Devenir recruteur indépendant est une aventure en soi, et je suis convaincue qu’on est plus forts à plusieurs. C’est ce que j’appelle « le cerveau collectif », et il ne faut pas hésiter à s’en servir en demandant conseil à d’autres recruteurs indépendants, par exemple. En plus de construire son réseau, cela nous permet de partager des astuces ensemble !

Mon dernier conseil serait de construire sa marque personnelle, son « personal branding », afin de se démarquer. Et cela passe notamment par la spécialisation. Choisir un secteur, ou un type de métier sur lequel on a envie de se concentrer et où l’on possède, par exemple, une expérience précédente permet de renforcer son expertise. Cela permet de connaître son écosystème de clients, d’être crédible auprès de son vivier de candidats et ainsi d’être référencé comme expert dans le secteur et/ou le métier choisi.

Selon toi, sur quels domaines faut-il se former pour être un bon recruteur indépendant ?

Les recruteurs indépendants ont des besoins spécifiques, car ils développement une activité entrepreneuriale en même temps que leur métier de recruteur.

Je dirais donc qu’il faut se former sur la dimension commerciale : la prospection bien sûr (la chasse), mais également la relation client (la fidélisation).

Ensuite, se former sur le cœur de métier de recruteur afin d’assurer une véritable qualité opérationnelle. Cela inclut les méthodes de sourcing, et la maîtrise de l’entretien structuré, par exemple.

Enfin, les enjeux de construction de sa marque personnelle sont incontournables pour devenir une référence dans son écosystème – clients comme candidats.

Chez Achil, nous avons eu la chance de bénéficier d’une semaine de formation animée par tes soins. Peux-tu nous donner ton retour d’expérience ?

J’ai construit la formation Achil complètement sur mesure, en parlant en amont avec les recruteurs du réseau, afin de comprendre leurs besoins.

L’un des souhaits était d’avoir une formation très concrète, implémentable immédiatement, avec beaucoup de pratique. Ainsi cette semaine a été rythmée par des mises en situations, des ateliers pratiques et des exercices. Cela permet de se placer en conditions réelles en appliquant les méthodes innovantes transmises lors de la formation. Le tout, saupoudré de retours d’expériences du groupe.

L’ambiance était géniale ! Le fait que tout le monde participe a rendu l’expérience très riche pour tous. On avance nettement plus vite quand quelqu’un nous fait profiter de son expérience !

A l’issue de cette semaine de formation, j’ai reçu beaucoup de retours très positifs, à la fois sur le fond et sur la forme, encore une fois très axée sur la pratique et le concret. C’est un énorme compliment pour moi !

Quand doit-on se former ?

Le pire qui peut arriver à un recruteur, c’est de considérer qu’il n’a pas ou plus besoin de se former et d’améliorer ses pratiques.

Au contraire, le marché évolue très rapidement, les attentes des clients et des candidats également. Chaque jour, de nouvelles approches et des innovations apparaissent qui challengent nos pratiques et notre métier.

C’est donc indispensable de se former en continu, à la fois sur le cœur du métier de recruteur (sourcing, évaluation, relation candidat) mais aussi sur la partie commerciale (outbound) et le personal branding (inbound).

As-tu 3 livres à nous conseiller en lien avec le recrutement ?

« Who: the A Method of Hiring » de Geoff Smart et Randy Street, qui donne les bases du recrutement structuré (en anglais). Intéressant pour comprendre à quoi sert une scorecard.

« Système 1, système 2 : les deux vitesses de la pensée » de Daniel Kahneman, qui a théorisé les biais cognitifs et nous explique les mécanismes à l’œuvre dans notre processus de réflexion et notre prise de décision. Indispensable à comprendre pour réaliser des entretiens vraiment objectifs.

« Recruteurs : 80 questions pour réussir vos entretiens » de Christel de Foucaut et Hélène Ly, qui propose des questions à poser à nos candidats. Une inspiration qui peut être utile !

Un mot pour la fin ?

Le recrutement est un merveilleux métier, qui a un impact concret sur la société et les gens. C’est pour cela qu’il faut, en tant que recruteur, se donner les moyens de sa propre réussite en approchant la fonction avec un mental d’apprentissage continu !

 Retrouvez toute l’actualité de Joanna Bouy (the Workologist) et Achil sur LinkedIn.

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Faut-il rejoindre un collectif de recruteurs indépendants ? Notre guide

Faut-il rejoindre un collectif de recruteurs indépendants ? Notre guide

Tout savoir sur les collectifs de recruteurs indépendants (2024)

Dernière mise à jour en Novembre 2024

Dans un monde professionnel en constante évolution, de nouvelles formes d’organisation émergent pour répondre aux besoins des travailleurs indépendants. Les collectifs de recruteurs indépendants sont une alternative intéressante pour les professionnels du recrutement qui souhaitent bénéficier des avantages de l’indépendance sans en subir les inconvénients.

Vous êtes recruteur / recruteuse en cabinet, en entreprise, ou réfléchissez à une reconversion dans le recrutement ? Voici le guide complet pour tout comprendre sur le fonctionnement des collectifs de recruteurs indépendants.

Nous détaillons ici leur origine, leurs différentes formes, leur fonctionnement, ainsi que les avantages et les inconvénients qu’ils présentent. Nous avons également dressé une liste des principaux collectifs de recruteurs indépendants ainsi qu’un guide pour choisir celui qui vous convient le mieux. 

Origine des collectifs de recruteurs indépendants

L’augmentation du nombre d’indépendants en France (de 3,1 à 4,3 millions entre 2017 et 2022, soit une augmentation annuelle de +7,1% par an) a entraîné une professionnalisation et une meilleure organisation des indépendants : c’est le développement des collectifs !

Dans le domaine du recrutement, le premier collectif apparaît en 1976, puis un second en 2005. Entre 2018 et 2024, 37 collectifs de recruteurs ont été créés en France ! En juin 2023, la barre symbolique des 1 000 recruteurs au sein de collectifs a été franchie. Ils étaient un peu moins de 330 deux ans auparavant et sont 1 441 à fin octobre 2024.

Les collectifs ont donc émergé en réponse aux problématiques de l’indépendance : solitude, manque d’accompagnement, coût des outils élevé, etc. La croissance du nombre de collectifs a suivi celle des indépendants, avec toutefois des modèles très différents d’un collectif à l’autre.

Evolution du nombre de collectifs de recruteurs indépendants en France

Evolution du nombre de recruteurs au sein de collectifs en France

Les différentes formes de collectifs de recruteurs indépendants

Il existe plusieurs typologies de collectifs, chacune avec ses spécificités. Certains sont structurés de manière très formelle avec une organisation hiérarchique similaire à celle des cabinets traditionnels ou des agences d’intérim, d’autres sont plus informels. Certains se concentrent sur des domaines spécifiques, d’autres font le pari d’être généralistes. La formation et l’accompagnement peuvent également fortement varier d’un réseau à l’autre, sans compter la rémunération et la qualité des outils.

En synthèse, voici les principaux paramètres influant sur l’ADN d’un collectif :

  • Support administratif : l’aide à la gestion administrative (aide au choix d’une structure juridique, signature des mandats, gestion de la facturation et du recouvrement, etc.) peut grandement faciliter le quotidien des membres du collectif
  • Spécialisation : de généraliste à hyper spécialisés (sur un métier et une géographie par exemple). A noter qu’un collectif peut être généraliste tout en ayant des membres et des recruteurs spécialisés
  • Outils : composition du pack outils, qualité des outils (et donc efficacité dans sa prospection et l’exécution des missions), tarif, période de gratuité éventuelle, etc.
  • Formation : qualité et durée de la formation initiale et continue, périmètre de la formation (prospection, recrutement, outils, administratif, etc.), coût associé et format (vidéos à disposition, sessions animées, ateliers, etc.)
  • Accompagnement : existence ou non d’un programme d’accompagnement à l’intégration dans le réseau, par qui est-il animé (d’autres indépendants du collectif, le siège, des prestataires externes, etc.)
  • Apport de mission : support du collectif dans la recherche des missions, accompagnement, honoraires associés, etc.
  • Modèle de rémunération : forfait jour (RPO), succès, mix des deux, etc.
  • Rétrocession sur les missions : montant fixe ou pourcentage des honoraires de la mission (de quelques dizaines de % … à 90% pour les plus généreux). Les paliers de rétrocession et leur calcul sont également à prendre en compte. Certains calculent les seuils trimestriellement, d’autres annuellement, d’autres sur la dernière période glissante. Certains enfin remettent les compteurs à zéro à chaque période, avec un impact important sur les rétrocessions.

Avantages des collectifs de recruteurs indépendants

Selon leur ADN et leur positionnement, les collectifs de recruteurs indépendants proposent des avantages variés à leurs membres.

La principale force des collectifs est le partage. Que ce soit du savoir, des contacts ou des opportunités d’affaires, les membres de collectifs peuvent échanger et collaborer ensemble. Ce partage permet également de rompre la solitude généralement associée au travail d’indépendant.

Les collectifs permettent également à leurs membres de bénéficier de ressources et de services communs, tels que de la formation ou des outils (CRM, CVthèques, ATS, etc.) à des tarifs préférentiels.

L’accompagnement administratif et financier (rédaction et signature des mandats, facturation, recouvrement) permet également aux membres du collectif de se concentrer sur la prospection et l’exécution de leurs missions sans se soucier des à-côtés.

Enfin, l’appartenance à un collectif peut renforcer la crédibilité et la visibilité de ses membres. Bénéficiant de la puissance marketing d’une marque, leur prospection commerciale s’en trouve facilitée.

Comment choisir son collectif de recruteurs indépendants ?

Malgré leurs avantages, les collectifs de recrutement peuvent présenter certains inconvénients s’il ne sont pas adaptés aux attentes de leurs membres, d’où l’importance de bien choisir son collectif et de préparer son projet en amont !

Pour éviter de faire une erreur, voici une liste d’actions à faire et de questions à se poser pour s’assurer de rejoindre le bon collectif !

  • Services : Quels sont les services fournis par le collectif (administratif, formation, accompagnement, comptabilité, prospection, etc.) ? Sont-ils en ligne avec mes besoins ?
  • Valeurs : Est-ce que je partage la vision et les valeurs du collectif ?
  • Composition du collectif : Quelle est l’expérience des membres du collectif ? Sont-ils nombreux ?
  • Réputation : Les membres du collectif en sont-ils satisfaits ? Qu’en disent les clients ?
  • Coût : Quel est le coût d’adhésion au collectif ? Est-il justifié par les avantages proposés ?
  • Outils : Les outils sont-ils adaptés à mes besoins et à ma spécialisation ?
  • Alignement d’intérêts : Quel est l’intérêt du collectif à ce que je les rejoigne ? Quel est le mien ? Nos objectifs sont-ils alignés ?

Quels sont les principaux collectifs de recruteurs indépendants ?

Voici une liste des principaux collectifs de recruteurs indépendants en France :

  • Principaux collectifs par taille : Mercato de l’Emploi, Odyssée RH, Solinki, et bien sûr Achil !
  • Les autres : Brawo, Les Colettes, Emathea, Les Nouvelles Recrues, Major Job, Me&MyBoss, ORB Conseil, PerfHomme, Réseau Talents, Skeelz, Talents Groupe
  • Les spécialistes de l’intérim (exclus de cette analyse) : Asap.work, Atrihom, Hubjob, Iziwork (repris par Proman au Tribunal de Commerce en octobre 2023), Slash Intérim, Transicia

Conclusion

Les collectifs de recruteurs indépendants offrent une solution intéressante pour les professionnels du recrutement et les personnes en reconversion qui souhaitent collaborer, partager des ressources et bénéficier d’avantages mutuels. En comprenant l’origine, les différentes formes, le fonctionnement, les avantages et les inconvénients des collectifs, vous serez mieux équipé pour choisir le collectif qui correspond le mieux à vos besoins et à vos objectifs professionnels.

N’hésitez pas à approcher les principaux collectifs de recruteurs indépendants et à évaluer attentivement les critères importants pour vous avant de prendre une décision. Rejoindre un collectif peut être un moyen efficace de se lancer sereinement en tant que recruteur indépendant.

En savoir plus sur Achil

Envie d’en savoir plus sur l’accompagnement, la formation, les outils et la rétrocession Achil ? Prenons un peu de temps pour en discuter !

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Statut juridique recruteur indépendant : comment le choisir ?

Statut juridique recruteur indépendant : comment le choisir ?

Comment choisir son statut juridique quand on est recruteur indépendant ?

Devenir recruteur indépendant est une aventure exaltante. Les formalités administratives pour y arriver, beaucoup moins. Micro-entreprise, EI, EURL, SASU, SARL, on a de quoi s’y perdre !

Le choix du statut juridique dépendra de vos besoins spécifiques, de votre situation personnelle et de vos objectifs professionnels.

Pas de stress, chez Achil nous avons décrypté les différents statuts juridiques possibles pour vous lancer sereinement dans votre activité de recruteur freelance ! Découvrez également les aides comme l’ACRE pour vous aider à vous lancer en tant que recruteur spécialisé indépendant.

La micro-entreprise : le statut juridique pour se lancer rapidement et facilement en tant que recruteur indépendant

En synthèse : démarches gratuites et rapides, facilité de gestion, impôt sur le revenu. À privilégier pour tester votre activité en toute tranquillité.

La micro-entreprise n’est pas une société mais constitue un statut fiscal. Ce régime simplifié est souvent choisi par les indépendants en raison de sa simplicité administrative et fiscale. Il offre des formalités de création d’entreprise simplifiées et un régime fiscal avantageux pour les activités avec peu de charges. Toutefois, il existe certaines limites de chiffre d’affaires pour bénéficier de ce régime.

Les principaux avantages de la micro-entreprise :

En revanche :

Bon à savoir : ces seuils sont proratisés en cas de début d’activité en cours d’année. Par exemple : pour un début d’activité le 1er mars 2023 en prestations de services, l’activité ne représentera que 306 jours en 2023, et on aura donc : 77 700 € x 306 / 366 = 64 962 € (seuil à ne pas dépasser).

L’entreprise individuelle : le statut juridique des recruteurs indépendants ayant dépassé les seuils de la micro-entreprise

En synthèse : facilité de création mais tenu de comptabilité complète, soumis à l’impôt sur le revenu (option impôt sur les sociétés possible). À privilégier pour les activités avec peu de charges.

L’évolution d’une micro-entreprise vers une entreprise individuelle (EI) est nécessaire si vous dépassez le seuil légal de chiffre d’affaires annuel de 77 700 € (pour une activité de services comme le recrutement).

Les principaux avantages de l’entreprise individuelle sont similaires à ceux de la micro-entreprise :

  • Simplicité de gestion, même si les obligations comptables sont plus fournies. Faire appel à un expert-comptable n’est pas obligatoire mais fortement conseillé ;
  • Pas de capital social à déposer ni de statuts à rédiger.

En revanche :

  • Tout comme en micro-entreprise, votre responsabilité personnelle est engagée et il n’y a pas de séparation entre votre patrimoine personnel et votre patrimoine professionnel, sauf si vous avez effectué une déclaration d’insaisissabilité ;
  • Les cotisations sociales sont plus élevées qu’en micro-entreprise et sont calculées sur le revenu ou le bénéfice en fonction du choix de l’imposition retenu. Si vous optez pour l’impôt sur les sociétés, vous pouvez en contrepartie déduire des frais professionnels.

L’entreprise individuelle convient bien à la création de votre activité en tant que travailleur indépendant si vous préférez entreprendre en votre nom propre plutôt que de créer une société (personne morale), et que vous avez des frais professionnels importants.

L’EURL : le statut juridique à privilégier pour les recruteurs indépendants souhaitant se verser un salaire mensuel

En synthèse : bon compromis entre le niveau de protection sociale et le taux de cotisations sociales. Impôt sur le revenu (par défaut) avec option possible pour l’impôt sur les sociétés. À privilégier si vous souhaitez vous verser un salaire mensuel.

L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) est la forme possédant un associé unique de la Société à Responsabilité Limitée (SARL), couramment utilisée pour les créations d’entreprises.

Contrairement à la micro-entreprise et à l’entreprise individuelle, l’EURL est une personne morale. Cela implique le dépôt d’un capital social (montant libre, à partir d’un euro) et la rédaction de statuts.

Ce statut juridique d’entreprise est un bon compromis entre le niveau de protection sociale et le taux de charges :

  • Les cotisations sociales sont calculées sur la base de la rémunération nette que vous vous versez. Le taux est d’environ 45 % ;
  • Le régime de protection sociale s’appliquant est le régime des indépendants. Les prestations sont plus élevées qu’en entreprise individuelle, car vous cotisez davantage. Vous pouvez prendre une complémentaire pour améliorer encore votre protection ;
  • La responsabilité du dirigeant est limitée aux apports, ce qui protège vos biens personnels.

L’EURL est un statut juridique intéressant lorsque vous souhaitez vous verser une rémunération mensuelle importante, à l’image d’un salaire, plutôt que de vous payer en dividendes. C’est la différence principale entre l’EURL et la SASU.

La SASU : le statut juridique à ne pas sous-estimer pour recruteurs indépendants indemnisés par Pôle Emploi

En synthèse : pas de limitation sur votre CA, impôt sur les bénéfices et non le revenu, possibilité de cumuler vos dividendes perçus avec vos allocations-chômage, frais de création et nécessité de recourir à un comptable.

La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) est à la Société par Actions Simplifiée (SAS) ce que l’EURL est à la SARL (cf. ci-dessus) : la même forme juridique, mais avec un associé unique.

Comme pour l’EURL, la responsabilité du dirigeant est limitée aux apports. Le capital social est également libre, à partir d’un euro, et les frais professionnels sont déductibles.

Les avantages de la SASU :

  • Pas de limitation de chiffre d’affaires ;
  • En tant qu’associé unique d’une SASU, vous êtes assimilé à un salarié pour la protection sociale. C’est le seul statut juridique d’entrepreneur qui vous permet d’être affilié au régime général de la Sécurité Sociale ;
  • La possibilité de déduire les frais professionnels ;
  • La possibilité de se rémunérer, en tant qu’associé unique, sur les dividendes après chaque bilan comptable. Pourquoi c’est bien ? La dite Flat tax vous prélève seulement 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de cotisations sociales quand vous vous payez en dividendes

Bon à savoir : si vous êtes indemnisés par Pôle Emploi, vous pouvez vous verser des dividendes après 12 mois (fin de l’exercice comptable). De cette manière, vous pouvez cumuler vos 12 mois d’indemnités chômages AVEC vos bénéfices de l’année comptable ! Ceux-ci seront certes versés sur le tard mais taxés à 30% (12,8% impôt sur le revenu et 17,2% prélèvements sociaux).

Les inconvénients de la SASU :

  • Les formalités de création sont nombreuses et compliquées. Beaucoup préfèrent passer par un expert pour éviter l’erreur ⇒ donc coût supplémentaire
  • La création de la SASU ⇒ 350 € en ligne environ
  • Une comptabilité complexe qui vous oblige à recourir à un comptable
  • Vous êtes obligé de facturer la TVA à vos clients
  • Des charges sociales très élevées si vous vous versez un salaire mensuel : 65% sur votre salaire net (on parle bien ici de salaire et non de dividendes)
  • Clôturer une SASU demande du temps et de l’argent (compter 500 € environ)

Le portage salarial, le statut juridique pour entreprendre en toute sécurité

En synthèse : devenir entrepreneur tout en profitant du statut de salarié, en contrepartie de frais de gestion qui peuvent être importants (de 3% à 15% de votre CA).

Concrètement, en optant pour le portage salarial, le recruteur indépendant est lié à une société de portage par deux contrats :

  • La convention d’adhésion qui vient fixer le cadre de la relation entre le recruteur indépendant et la société de portage ;
  • Le contrat de travail : qui permet au recruteur indépendant de profiter du statut de salarié et de tous les avantages sociaux qui y sont associés. Il reprend l’ensemble des mentions légales présentes dans un contrat de travail classique (type de contrat, date du terme si contrat à durée déterminée…).

Bien qu’il soit lié à la société de portage par un lien de subordination, le salarié porté conserve une grande autonomie dans le choix de ses missions et peut librement fixer ses tarifs.

Les avantages du portage salarial :

  • Une gestion financière et administrative allégée : Le salarié porté n’a pas besoin de créer son entreprise et est donc déchargé de toutes les contraintes administratives (comptabilité, déclarations administratives, etc.). Sa seule obligation est de produire un compte rendu d’activité (CRA) mensuel à la société de portage, en y indiquant les heures et les jours durant lesquels il a travaillé pendant le mois.
  • Une excellente protection sociale : Le salarié porté dispose des mêmes droits qu’un salarié en entreprise (assurance chômage, retraite, assurance maladie, congés payés, etc.).
  • Un accès au crédit facilité : Le portage salarial facilite la réalisation d’un achat immobilier, par exemple.

Les inconvénients du portage salarial :

  • Des frais de gestion non négligeables : entre 5 et 15 % du chiffre d’affaires réalisé. A ces frais de gestion s’ajoutent le paiement des charges sociales et fiscales ⇒ La différence entre le chiffre d’affaires et la rémunération nette peut donc être importante
  • Un dispositif limité à certains profils : Les salariés portés doivent prétendre à une rémunération mensuelle minimale. Pour cette raison, les profils plus juniors qui viennent de se lancer dans leur domaine ne pourront pas toujours opter pour le portage salarial. C’est également le cas pour les personnes souhaitant lancer une activité secondaire en parallèle de leur activité principale.

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