Luc Chapelle – Les recruteurs sont des commerciaux

Luc Chapelle – Les recruteurs sont des commerciaux

Les Talents d’Achil : Luc Chapelle

Les recruteurs sont des commerciaux

En 2024, les recruteurs vont devoir plus que jamais multiplier leurs casquettes pour exceller. C’est un fait, la concurrence est rude, les candidats eux, difficiles à convaincre. Face à ce constat, un panel de compétences est alors indispensable.

L’empathie
Quelques fois incomprise, il s’agit de la capacité à comprendre l’autre. En recrutement, cette compétence est essentielle pour porter un intérêt sincère aux candidats.

La curiosité
Capter les métiers, les secteurs, les enjeux des clients ou encore les mouvements du marché et ses tendances, la curiosité devient incontournable.

L’organisation
Que ce soit dans le process de recrutement ou encore sa conduite d’entretien, sans organisation et structure, les erreurs arrivent vite, de surcroît, on s’éloigne donc d’un recrutement éthique et objectif.

L’adaptation
Face aux différents interlocuteurs, aux nouveaux outils, technologies et méthodologies, l’adaptation permet non seulement de rester pertinent, mais aussi d’offrir le meilleur partenariat possible à ses clients et candidats.

La créativité
Pour trouver des moyens toujours plus novateurs pour attirer, évaluer et retenir les talents. Voire plus largement, pour se faire connaître et atteindre un public cible, avec la création de contenus.

Néanmoins, il y a une dimension complémentaire à ne surtout pas négliger et d’autant plus lorsque l’on est indépendant : le sens commercial. Pour aborder cette dimension, quoi de mieux qu’un expert tel que Luc Chapelle, membre du collectif Achil et ex-commercial devenu recruteur spécialisé dans les métiers Sales.

À travers cet article, découvrez comment ses talents de commercial impactent aujourd’hui sa prospection et sa relation client, qui plus est sa chasse et son expérience candidat. L’occasion de vous partager un autre angle de vue et de nouvelles pratiques inspirantes en recrutement.

Qui est Luc Chapelle ?

Luc a construit sa toute première impression du recrutement, en tant que candidat approché par des cabinets de recrutement. À l’époque, il se questionne encore sur la voie qu’il souhaite emprunter et finit par embrasser un bout de carrière dans le commerce, notamment en banque.

Après ses études, c’est un peu la désillusion. L’image qu’il se faisait du monde de l’entreprise lorsqu’il était à l’école, ne correspond absolument pas à la réalité. À vrai dire, la hiérarchie, les KPIs (indicateurs de performances)… Ce n’est vraiment pas le modèle qui lui ressemble !

Rattrapé par le recrutement, il est à nouveau démarché par des gros acteurs du placement de candidats. À chaque fois déçu par les dernières étapes ou les propositions qui lui sont faites, il finit par se tourner vers l’indépendance avec pour ambition : vivre de ce qu’il crée et accompagner les entreprises dans leurs projets de recrutement.

Luc Chapelle, quand le commercial rencontre le recrutement

L’impact sur la relation client

Déformation professionnelle peut-être, Luc aime spécialement dialoguer avec les directions, les décisionnaires, ceux qui ont la vision opérationnelle.

Luc : “J’estime avoir une véritable approche commerciale. Nos échanges vont droit au but, il y a de l’écoute, mais c’est aussi concis et efficace. On se dit les choses et d’ailleurs, en toute cohérence, je favorise les contacts oraux plutôt qu’écrits.

Pour lui, le cadre est primordial. Il veille alors à instaurer des interactions régulières et affine son sourcing au fur et à mesure des retours de ses partenaires.

Luc “Les postes à pourvoir de mes clients sont tellement spécifiques, que je fais reposer tout mon sourcing sur leur besoin. Je suis acteur de leur stratégie et je vais jusqu’à donner du conseil, c’est important pour moi, ça donne du sens à ma fonction.

Son passif de commercial est une vraie plus-value pour ses clients, couplée à sa connaissance du bassin local de Vannes et de la région bretonne.

Luc “Enfin ce qui scelle notre collaboration, c’est mon suivi. Je facture au succès, je me dois de maîtriser notre relation post-placement et pour ça, je prévois même parfois des visites sur site.

Et côté candidat ?

Partir du besoin de ses clients pour lancer sa recherche candidat présente un autre avantage et pas des moindres. En effet, quand il contacte un candidat, il a vraiment un poste à lui proposer !

Luc répond ainsi à une préoccupation qui touche les candidats. Lassés d’être constamment sollicités par des recruteurs qui n’ont en fait pas de besoin précis derrière, ils n’ont pas envie de perdre du temps. Luc, lui, leur en fait gagner.

Luc : “Je sais que la tendance actuelle vise à identifier d’abord un candidat pour ensuite proposer des profils aux entreprises et stimuler voire réadapter le besoin en conséquence. Je vais complètement à l’encontre de ça. Les demandes de mes clients sont tellement précises, que je trouve beaucoup plus logique de partir du besoin.

C’est pour lui une vraie manière de se démarquer de la concurrence et une belle façon de gagner la confiance de ses candidats. Il mobilise à nouveau ses compétences commerciales en préparant ses entretiens au maximum, afin d’évaluer les postulants en fonction des compétences recherchées : vente, négociation, ou encore prospection.

Chaque fonction a son scénario et ses questions. Luc aspire à recruter de manière objective et propose également des tests / mises en situation selon les prérequis à mesurer.

La bonne pratique bonus de Luc

Luc ne fait pas l’impasse sur le digital et particulièrement l’Intelligence Artificielle. Il inscrit dans sa routine l’utilisation de ChatGPT pour structurer et uniformiser ses comptes rendus d’entretien. Toujours dans un souci de gain de temps.

Pourquoi avoir choisi Achil ?

Luc cherchait à retrouver une vraie relation de confiance en opposition à l’image qu’il a pu se construire des cabinets de recrutement.

Dès son premier échange avec le collectif, qui lui a été recommandé par une personne de son entourage, il a été très vite convaincu par l’alignement entre la promesse d’Achil et la réalité.

Pour lui, les points forts du réseau sont :
– De la coopération plus que de la hiérarchie,
– À cela s’ajoute un accompagnement très solide sur l’aspect administratif comme sur la formation en recrutement,
– La diversité des profils du réseau,
– L’impression de ne pas être freelance mais carrément chef de son entreprise.

Ce qu’il apprécie entre autres : l’appropriation qui en découle. Bien qu’Achil lui apporte un socle complet, il ne garde que ce qui fonctionne pour lui et son marché.

Et si tout était une question de posture ?

Le bon vieux temps où les recruteurs étaient en position de force est révolu. Aujourd’hui, être recruteur, c’est devenir commercial.
Le poste et l’entreprise remplacent le produit ou le service à vendre.

Face à un marché particulièrement compétitif, le défi est de savoir écouter, comprendre, créer du lien et éveiller l’envie, aussi bien des candidats que des clients.

C’est exactement la démarche de Luc et en tant que dernier exemple, voici comment il s’est amusé à transformer la question très classique et au final peu productive que l’on entend souvent en entretien : “Pourquoi vous et pas un autre ?”

“Est-ce qu’il y a un point qui vous paraît pertinent dans votre profil et que vous aimeriez aborder ?”

Luc : “Pour moi, il n’y a aucun intérêt à mettre les candidats sous pression, je vois l’entretien comme une discussion et avec ma question, je leur prouve que nous sommes d’égal à égal.

Une posture plus que jamais alignée aux attentes des candidats en 2024.

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Sourcing de candidats : Quelles sont les méthodes ?

Sourcing de candidats : Quelles sont les méthodes ?

Tout ce qu’il faut savoir sur le sourcing de candidats

Dans le recrutement, le sourcing de candidats est une étape incontournable pour réussir à identifier et à attirer les talents les plus qualifiés pour un poste spécifique.

Or, les méthodes de sourcing évoluent constamment pour s’adapter aux nouvelles tendances du marché de l’emploi. Que vous soyez recruteur en cabinet, en interne ou en freelance, cet article explore en détail les différentes méthodes de sourcing à connaître. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le sujet !

Comprendre le sourcing de candidats

Définition et objectifs du sourcing

Le sourcing de candidats est une pratique stratégique réalisée en amont du recrutement, dont le principal objectif est d’identifier des profils de candidats qualifiés afin de constituer un vivier en vue d’un recrutement.

Contrairement à la simple diffusion d’offres d’emploi, le sourcing implique donc une approche proactive durant laquelle les recruteurs recherchent activement des talents potentiels, qu’ils soient en recherche d’emploi ou non (talents passifs). Ils se chargent ensuite de les approcher en vue d’entretiens éventuels.

Différences entre sourcer et recruter

Le sourcing de candidats repose sur la compréhension approfondie des besoins spécifiques de l’entreprise ainsi que la recherche de profils de candidats pertinents, voire idéaux. Les objectifs du sourcing de candidats sont multiples :

  • Anticiper les besoins de recrutement de l’entreprise,
  • Créer et étoffer le vivier de candidats,
  • Identifier des compétences spécifiques,
  • Promouvoir la diversité au sein de l’équipe,
  • Et réduire le délai de recrutement en créant une banque de candidats préqualifiés (le vivier).

Le sourcing se situe en amont du processus de recrutement. Il peut se faire de différentes manières, que ce soit par :

  • La recherche sur les réseaux sociaux professionnels,
  • La consultation de CVthèques,
  • La participation à des événements de recrutement,
  • L’utilisation d’outils de recherche spécifiques.

L’objectif principal du sourcing est donc de constituer un vivier de talents, élargissant ainsi les options disponibles pour l’entreprise dès lors que des postes vacants se présentent.

A contrario, le recrutement intervient après le sourcing. Il s’agit du processus complet qui englobe l’évaluation des candidats identifiés, la sélection des profils les plus adaptés, la réalisation d’entretiens, et in fine l’embauche du candidat retenu ainsi que son onboarding. Le recrutement implique une interaction plus directe avec les candidats, et représente une étape davantage opérationnelle constituée d’échanges avec les candidats identifiés lors de la phase de sourcing.

Stratégies de sourcing efficaces

Utilisation des Jobboards et des CVthèques

L’utilisation des jobboards et des CVthèques est l’une des pratiques les plus courantes en matière de sourcing.

S’agissant des jobboards, ils désignent des plateformes en ligne dédiées à la publication d’offres d’emploi. Les recruteurs peuvent y diffuser des annonces détaillées sur les postes vacants au sein de leur entreprise, à destination d’une vaste audience de candidats potentiels.

Les recruteurs peuvent ensuite revoir et trier les candidatures reçues afin de cibler les candidats potentiels correspondant aux critères requis.

S’agissant des CVthèques, il s’agit de bases de données regroupant les curriculum vitae de nombreux candidats. Les recruteurs ont alors la possibilité d’y effectuer des recherches ciblées en utilisant les intitulés de poste, des mots clés ou encore la localisation géographique.

Sourcing via les réseaux sociaux

Le sourcing via les réseaux sociaux constitue une autre stratégie incontournable pour les recruteurs à la recherche de talents qualifiés. Les plateformes telles que LinkedIn, Facebook et d’autres offrent ainsi un terrain fertile pour identifier et engager des candidats potentiels.

Les recruteurs peuvent comparer les profils de différents candidats potentiels en quelques clics en se basant sur leur expérience, leurs compétences clés et leur secteur d’activité.

Les réseaux sociaux permettent également aux recruteurs de promouvoir la marque employeur de l’entreprise. Les publications, les témoignages d’employés et les contenus attractifs renforcent donc la visibilité de l’entreprise en tant qu’employeur attractif, attirant ainsi d’autant plus de candidats qualifiés.

Techniques innovantes de sourcing

Recherche booléenne et Google X-Ray

Son nom vous est peut-être familier, et pour cause ! La recherche booléenne consiste à utiliser des opérateurs logiques (comme AND, OR, NOT) pour structurer une requête de recherche avec précision.

Vous pouvez ainsi créer des combinaisons complexes d’instructions pour définir des critères de recherche spécifiques. Par exemple, en utilisant « AND » entre deux mots-clés, vous pourrez rechercher des profils qui répondent à plusieurs critères simultanément.

Pour sa part, la technique Google X-Ray est une approche qui consiste à utiliser la puissance de recherche de Google pour explorer un site web spécifique. En utilisant le préfixe « site: » suivi du site cible, les recruteurs peuvent alors restreindre leurs recherches à une seule source.

Par exemple, « site:linkedin.com [mot-clé] » permettrait de rechercher des profils spécifiques sur LinkedIn, ce qui offre une vision bien plus approfondie des profils présents sur une plateforme ou un site particulier.

Sourcing événementiel

Concernant le sourcing événementiel, il s’appuie sur la participation à des événements en personne ou en ligne tels que des salons de l’emploi, des webinaires, des conférences industrielles ou encore des meetups professionnels.

Ce type d’évènements offre un cadre idéal pour les recruteurs désireux d’interagir directement avec des candidats potentiels et de promouvoir les opportunités d’emploi de leur entreprise de manière plus engageante. Ils ont également la possibilité de présenter leur culture d’entreprise et de créer de véritables connexions directes avec des talents.

Développement de la marque employeur

Importance de la marque employeur dans le sourcing

La marque employeur représente l’image globale d’une entreprise en tant qu’employeur, ce qui inclut notamment sa culture d’entreprise, ses valeurs, l’environnement de travail qu’elle fournit, et bien sûr son engagement envers ses employés.

Dans le contexte du sourcing, une marque employeur solide agit donc comme un aimant, attirant naturellement des talents qualifiés et créant un vivier de candidats plus riche.

Or, lorsque des candidats potentiels recherchent des opportunités d’emploi, ils évaluent souvent les entreprises non seulement en fonction des postes proposés, mais aussi en fonction de la réputation de l’employeur. Une marque employeur positive renforce donc la crédibilité de l’entreprise et crée un attrait naturel, incitant les talents à postuler spontanément.

Résultat ? Les candidats sont d’autant plus susceptibles de s’engager dans des processus de recrutement s’ils perçoivent l’entreprise comme offrant un environnement de travail favorable, des opportunités de développement professionnel, sans oublier une culture d’entreprise alignée sur leurs valeurs.

Utilisation des ambassadeurs d’entreprise

L’utilisation d’ambassadeurs d’entreprise en matière de sourcing représente une autre stratégie puissante pour renforcer la marque employeur et attirer des talents qualifiés.

Ces ambassadeurs, généralement des employés actuels de l’entreprise, jouent un rôle essentiel en partageant leur expérience positive au sein de l’organisation et en agissant comme des porte-parole authentiques. Leur objectif est de créer une connexion humaine de qualité avec les candidats potentiels, notamment par le biais de leurs témoignages et récits personnels offrant une perspective réelle sur l’entreprise.

Cette authenticité est particulièrement précieuse dans le sourcing, car elle établit un lien émotionnel avec les talents recherchés.

Optimisation et automatisation du sourcing

Outils et technologies pour le sourcing

De nombreux outils de sourcing ont été spécialement conçus pour simplifier le processus de recherche et d’identification de candidats. Certains agrégateurs de talents permettent aux recruteurs de rechercher des profils à partir de multiples sources en un seul endroit. D’autres outils misent sur l’intelligence artificielle pour affiner les critères de recherche et trouver des candidats plus rapidement.

Ces outils permettent donc de gagner du temps tout en améliorant la précision du sourcing, en fournissant des résultats plus ciblés.

S’agissant de l’Intelligence Artificielle (IA), elle joue un rôle majeur dans l’optimisation du sourcing en analysant d’énormes volumes de données pour prédire les candidats les plus adaptés à un poste donné. Les solutions basées sur l’IA peuvent également aider à rédiger des annonces d’emploi plus attrayantes.

Suivi et analyse des méthodes de sourcing

Autres composantes essentielles de toute stratégie de sourcing : le suivi et l’analyse des méthodes de sourcing utilisées !

Cela permet aux entreprises d’ajuster continuellement leurs approches afin de maximiser l’impact et la pertinence de leur sourcing de candidats. Cette démarche repose donc sur la collecte de données, leur évaluation et l’identification de tendances, dans le but d’optimiser la performance du processus de sourcing de manière générale.

D’une part, les indicateurs clés de performance (KPI) comprennent par exemple le nombre de candidatures reçues, le taux de conversion des candidats en entretiens ou encore le temps moyen pour pourvoir un poste. Les données peuvent alors être collectées à partir d’outils de suivi, de systèmes de suivi des candidats (ATS) et d’autres sources pertinentes, puis comprises à l’aide de ces KPI.

D’autre part, l’analyse des résultats obtenus consiste à évaluer les performances de chaque méthode de sourcing. Quelles sources génèrent le plus de candidatures qualifiées ? Quels canaux conduisent à des entretiens réussis et à des embauches effectives ? Les recruteurs et cabinets de recrutement examinent attentivement ces données pour comprendre ce qui fonctionne bien et ce qui peut être amélioré.

Sourcing de candidats : ce qu’il faut retenir !

Voici ce qu’il faut retenir sur le sujet du sourcing de candidats, ses avantages et son fonctionnement :

  • Importance de la définition de la marque employeur : La marque employeur est un pilier essentiel du sourcing, influençant la perception des talents potentiels et attirant des candidats qualifiés.
  • Rôle des ambassadeurs d’entreprise : L’implication des employés en tant qu’ambassadeurs renforce la crédibilité de l’entreprise et crée des connexions authentiques avec les candidats.
  • Stratégies de sourcing innovantes : L’utilisation de techniques novatrices telles que le sourcing automatisé, la recherche booléenne et Google X-Ray enrichit la diversité des approches de recherche.
  • Utilisation d’outils et de technologies de pointe : L’optimisation du sourcing repose sur l’utilisation judicieuse d’outils de sourcing, de réseaux sociaux, d’IA, et d’automatisation pour maximiser l’efficacité du processus de manière générale.
  • Suivi et analyse continus : La collecte de données et l’analyse des performances permettent pour leur part une adaptation continue, en identifiant ce qui fonctionne bien et en ajustant la stratégie en conséquence.
  • Importance de la personnalisation : Les interactions personnalisées avec les candidats, qu’elles soient initiées par des ambassadeurs d’entreprise ou des recruteurs, contribuent à humaniser le processus et à établir des relations durables.
  • Création d’une image authentique : La transparence et l’authenticité dans la communication de la culture d’entreprise contribuent à bâtir une image employeur qui attire naturellement les talents.

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Les étapes pour un processus de recrutement réussi

Les étapes pour un processus de recrutement réussi

Les étapes pour un processus de recrutement réussi

La mise en place d’un processus de recrutement efficace et bien pensé permet d’optimiser la stratégie de recrutement d’une entreprise et d’améliorer la qualité des profils recrutés. Encore faut-il savoir comment procéder.

Voici les différentes étapes à suivre pour réussir votre processus de recrutement en fonction de vos besoins spécifiques, de la création d’une offre d’emploi attractive jusqu’au suivi post-recrutement, en passant par la notion de digitalisation !

Étape n°1 : Définition des besoins de recrutement et préparation

Identification du poste et du profil recherché

L’identification du poste à occuper et la définition du profil recherché en adéquation constituent les fondements essentiels de tout processus de recrutement réussi.

Cela implique qu’avant d’envisager de diffuser une offre d’emploi, il est impératif de prendre le temps de clarifier les besoins spécifiques de votre entreprise en matière de recrutement. À cet effet, il est vivement recommandé d’échanger avec les équipes en interne afin de définir les compétences, les qualifications et l’expérience nécessaires pour qu’un candidat puisse correspondre au rôle proposé.

Parallèlement, il faut savoir que l’identification du profil idéal de candidat ne se limite pas seulement aux compétences techniques. Elle doit également prendre en compte les qualités comportementales, la personnalité ou encore l’adaptabilité du candidat au sein de l’équipe et de la culture d’entreprise.

Création d’une offre d’emploi attractive

L’étape suivante consiste à rédiger une description de poste détaillée, mettant en lumière les responsabilités, les missions ainsi que les compétences clés requises. La description de poste doit donc être claire, attrayante tout en reflétant la culture de l’entreprise.

Utilisez la description de poste pour transmettre un message engageant et persuasif. Par exemple, mettez en avant les avantages uniques de l’entreprise, la culture d’entreprise et les opportunités de croissance liées au poste présenté.

Une offre d’emploi correctement formulée est d’autant plus susceptible d’attirer des candidats motivés et aux profils alignés sur les besoins de l’entreprise, facilitant ainsi le processus de recrutement.

Étape n°2 : Diffusion et réception des candidatures

Choix des plateformes de diffusion

Afin de diffuser votre offre de poste de manière optimale, il est essentiel de débuter par la sélection des plateformes de diffusion les plus adaptées à vos candidats cibles.

Cela vous permettra de maximiser la visibilité de votre offre d’emploi, notamment en ciblant les canaux correspondant au profil recherché. Les sites d’emploi, les réseaux sociaux professionnels et même le site web de l’entreprise peuvent ainsi être des canaux de diffusion efficaces.

Gestion et tri des candidatures

Une fois que l’offre d’emploi a été diffusée, il est temps de procéder à la gestion et au tri des candidatures.

Malgré son caractère chronophage, cette étape s’avère particulièrement indispensable pour identifier rapidement les profils prometteurs, en particulier pour les cabinets de recrutement. L’utilisation de systèmes de suivi des candidatures (ATS) peut d’ailleurs faciliter ce processus, notamment en automatisant la collecte, la classification et le tri initial des candidatures.

Dès lors, en établissant des critères de sélection transparents en fonction des compétences et des qualifications des candidats, les recruteurs seront à même d’effectuer un tri efficace.

Étape n°3 : Le processus d’entretien

Organisation des entretiens

À partir des profils de candidats pré-sélectionnés, l’étape suivante du processus de recrutement implique l’organisation des entretiens individuels.

Ici, l’objectif est de réaliser une évaluation approfondie des candidats, ce qui inclut la préparation de questions spécifiques à poser. Le choix des formats d’entretien, tels que les entretiens structurés, les panels ou les entretiens à distance, doit être adapté à la nature du poste et surtout aux besoins de l’entreprise.

Enfin, la coordination des horaires entre les recruteurs et les candidats doit être fluide afin de garantir une expérience de recrutement positive et parfaitement professionnelle. Sur ce point, les entretiens visios (à distance) offrent une flexibilité très appréciable.

Évaluation et sélection des candidats

S’agissant de l’évaluation des candidats, elle repose avant tout sur une analyse approfondie aussi bien des compétences, de l’expérience que des qualités personnelles de chaque candidat.

Des critères préétablis vous permettront d’évaluer les candidats de manière objective sur une base commune de comparaison, tandis que des tests pratiques ou encore des études de cas ne feront que renforcer la précision de l’évaluation. La décision finale repose alors sur la combinaison de ces éléments, permettant de choisir les candidats les plus adaptés au poste ainsi qu’à la dynamique générale de l’équipe et de l’entreprise.

Étape n°4 : L’offre d’emploi et le feedback

Communication avec les candidats

La communication avec les candidats joue un rôle central dans tout processus de recrutement. Après la tenue des entretiens, les recruteurs doivent maintenir une communication transparente et régulière avec les candidats, par exemple en les informant du statut de leur candidature et en fournissant des retours constructifs sur les entretiens réalisés, y compris s’ils ne sont pas retenus.

Cela crée alors une expérience positive pour les candidats, renforçant ainsi la réputation de l’entreprise sur le marché du travail.

Finalisation du recrutement

Une fois l’offre acceptée, le processus se conclut par la finalisation des formalités administratives, ce qui intègre la vérification des références et la mise en place des procédures d’intégration.

Or, il faut garder à l’esprit qu’une finalisation de recrutement à la fois transparente et rapide permet d’améliorer la satisfaction du candidat et de contribuer à établir un lien solide dès le début de son parcours au sein de l’entreprise. Ainsi, une communication continue et efficace est la clé pour conclure le processus de recrutement de manière positive et professionnelle.

Étape n°5 : L’intégration de la nouvelle recrue

Onboarding et accueil

L’intégration d’une nouvelle recrue est également appelée « onboarding ». Bien plus qu’une simple formalité administrative, l’onboarding d’un nouveau collaborateur représente une opportunité stratégique pour garantir une intégration fluide et réussie au sein des équipes existantes.

Un onboarding efficace commence dès le premier jour, avec un accueil chaleureux à même de créer une première impression positive, un environnement de travail sain, un bureau prêt à l’emploi, sans oublier un programme d’introduction bien structuré. Pensez également à communiquer à l’avance au nouveau collaborateur son badge d’accès, l’emplacement de son bureau ou encore ses différents codes d’accès aux logiciels utilisés.

L’intégration se poursuit avec la présentation approfondie de la culture d’entreprise, des collègues ainsi que des projets en cours. Des sessions de formation ciblées sont vivement recommandées afin de familiariser tout nouveau collaborateur avec les outils, les logiciels et les processus internes de l’entreprise.

N’oubliez pas que cette phase doit également inclure la clarification des attentes de l’entreprise, des responsabilités de la nouvelle recrue ainsi que des opportunités de développement professionnel qui s’ouvrent à elle. Un mentorat dédié peut notamment être mis en place afin d’assurer un soutien personnalisé et de faciliter l’intégration sociale du collaborateur.

Suivi post-recrutement

Le suivi post-recrutement constitue une étape souvent négligée mais pourtant cruciale. Il s’agit de maintenir un dialogue ouvert avec la nouvelle recrue au-delà du recrutement. Des entretiens réguliers avec le nouveau collaborateur vous permettront notamment de déterminer son degré d’adaptation, d’identifier ses éventuels besoins supplémentaires (par exemple en matière de formation), et bien sûr de recueillir ses commentaires et retours. Or, l’ensemble de ces éléments contribuent à renforcer le lien entre le collaborateur et l’entreprise dans une certaine mesure.

Vous pouvez mettre en place des programmes de mentorat continu, des séances de feedback constructif, ou encore proposer des opportunités d’engagement dans des projets transversaux en mesure d’optimiser l’épanouissement professionnel des nouvelles recrues et de fidéliser les talents.

Étape n°6 : Optimisation du processus de recrutement

Digitalisation du recrutement

À l’ère du digital, un processus de recrutement est forcément synonyme d’un certain niveau de digitalisation.

La digitalisation du processus de recrutement est en effet un levier puissant pour parvenir à accroître aussi bien son efficacité que sa pertinence. L’utilisation de plateformes en ligne, de systèmes de suivi des candidatures (ATS) ou encore d’outils d’évaluation automatisés permet alors de :

  • Rationaliser la gestion des candidatures,
  • Faciliter le tri initial des CV,
  • Fluidifier la planification des entretiens,
  • Et optimiser la collecte des feedbacks des candidats.

La digitalisation offre également la possibilité d’exploiter des données analytiques particulièrement pointues et précieuses pour approfondir l’évaluation des performances du processus de recrutement, identifier ses points faibles, et donc l’améliorer.

Amélioration continue du processus de recrutement

S’agissant de l’amélioration continue du processus de recrutement, l’idée est de maintenir sa pertinence et son efficacité au fil du temps. Cela débute notamment par la collecte régulière de retours d’expérience (feedbacks), tant de la part des recruteurs que des candidats.

Vous pouvez par exemple opter pour des enquêtes post-recrutement, analyser en détail les délais de recrutement ou encore sonder les nouvelles recrues, le tout afin d’identifier les forces et les faiblesses de votre recrutement.

Dans un marché du travail en constante évolution, l’adaptabilité reste la clé. Ainsi, vous pouvez également vous appuyer sur les tendances de votre secteur d’activité, les innovations technologiques ou encore tout changement dans les préférences de vos candidats cibles afin d’ajuster votre processus de recrutement en conséquence. Cela peut notamment passer par la formation continue de vos équipes chargées du recrutement (ou de tout autre consultant indépendant en recrutement missionné), de manière à assurer l’adéquation de leurs compétences et techniques de recrutement avec la réalité du marché et ses exigences.

Réussir son processus de recrutement : ce qu’il faut retenir

Voici ce qu’il faut retenir pour réussir votre processus de recrutement et l’optimiser au fil du temps :

  • Commencez par définir vos besoins en recrutement : un processus de recrutement réussi passe d’abord par une définition précise du poste et du profil recherché, ce qui demande une collaboration étroite avec vos équipes internes afin d’établir des critères clairs de sélection et donc une recherche ciblée de candidats,
  • Rédigez une offre d’emploi attractive et exhaustive : l’offre d’emploi doit être engageante et aller au-delà des responsabilités du poste, en reflétant la culture d’entreprise ou encore les opportunités d’évolution professionnelle,
  • Diffusez votre offre d’emploi de manière stratégique : le choix des plateformes de diffusion dépend ainsi du profil du candidat recherché, l’objectif étant de maximiser la visibilité de l’offre d’emploi,
  • Assurez une gestion efficace des candidatures : cette étape peut être significativement facilitée grâce à des outils tels que les systèmes de suivi des candidatures (ATS),
  • Préparez minutieusement le déroulement de vos entretiens : cela passe notamment par l’établissement de questions spécifiques, destinées à évaluer aussi bien les compétences techniques que les qualités humaines de chaque candidat,
  • Ne sous-estimez pas l’importance de la communication et des feedbacks : le fait de fournir des retours d’entretien constructifs et de finaliser le recrutement avec une offre d’emploi détaillée sont des éléments qui contribuent à établir une relation positive avec le candidat retenu,
  • Assurez la bonne intégration (onboarding) de la nouvelle recrue : l’onboarding peut notamment inclure un accueil chaleureux, la mise à disposition d’un bureau ergonomique et prêt à l’emploi, un planning de formations internes ainsi qu’un mentorat, le tout pour une expérience d’intégration positive à même de favoriser l’épanouissement professionnel à long terme,
  • Optimisez continuellement votre processus de recrutement : à l’aide des feedbacks des nouvelles collaborations ou encore des nouvelles tendances et techniques de recrutement du marché, veillez à régulièrement analyser les points forts et les points faibles de votre processus de recrutement puis à l’ajuster en conséquence !

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Baromètre du recrutement freelance 2023

Baromètre du recrutement freelance 2023

Baromètre du recrutement freelance 2023

Pourquoi un baromètre du recrutement freelance en 2023 ?

Chez Achil, nous échangeons tous les jours avec des personnes qui souhaitent ou se sont déjà mises à leur compte dans le recrutement. Les raisons de leur choix sont généralement plus de flexibilité (choix des missions, télétravail, etc.) ainsi qu’une rémunération plus attractive qu’en cabinet ou en interne. Lorsque nous creusons, la réalité est souvent plus contrastée : manque d’accompagnement, outils coûteux, gestion administrative lourde, difficulté à trouver des missions, etc.

Cette étude vise à rendre le quotidien des recruteuses et recruteurs freelances plus accessible aux personnes souhaitant franchir le cap de l’indépendance. Nous l’avons imaginée concrète et pratique pour toutes les personnes qui souhaitent se lancer dans cette aventure géniale qu’est l’entrepreneuriat, mais également à celles qui s’intéressent de près ou de loin au modèle des collectifs / réseaux de recruteurs sous toutes leurs formes.

Notre but ? Participer à la reconnaissance du métier et à guider ceux qui hésitent à sauter le pas !

Au fil du baromètre, vous découvrirez des statistiques et des analyses qui révèlent le portrait du recrutement freelance en France. Elles sont basées sur des échanges collectés auprès de recruteurs freelances en septembre / octobre 2023. Ils nous ont partagé leurs parcours, leurs succès, leurs difficultés et leurs aspirations. Nous espérons sincèrement que ce baromètre vous fournira des informations utiles et un aperçu plus clair du marché du recrutement freelance en France.

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Baromètre du recrutement freelance – Quelles sont les évolutions du marché du recrutement en 2023 ?

Le conseil en recrutement est un secteur porteur, en croissance structurelle et de plus en plus externalisé.

Un marché large

  • 26,1 M d’embauches dont 4,6 M d’embauches en CDI en 2022 (vs. 22,2 M et 4,0 M en 2021)
  • Marché estimé à 2 Mds€ en valeur (dont environ 800 M€ pour les cabinets et 1,2 Mds€ pour l’intérim)

Une externalisation croissante…

  • 32,3% des entreprises déclarent avoir contacté un prestataire externe pour recruter en 2023 (vs. 29,5% en 2021)
  • 61% des recrutements sont jugés difficiles en 2023 (vs. 45% en 2021) : besoin de faire appel à des experts du métier

… mais encore limitée

  • Seulement un tiers des recrutements sont externalisés (vs. 70% aux Etats-Unis)
  • 71,2% des intentions de recrutement émanent de TPE / PME en 2023, qui font peu appel à des prestataires (vs. 67,1% en 2020)

Sources : Enquête Besoins en Main-d’Œuvre de Pôle Emploi, Mouvements de Main d’Œuvre de la DARES

Recruteur, un métier qui évolue et valorise la spécialisation

Un métier qui attire…

  • Secteur porteur et en croissance, rémunération attractive
  • Sens humain : rôle d’agent de carrière, accompagnement d’entreprises et de candidats, etc.
  • Métier propice à la reconversion : RH qui se spécialisent, experts métiers qui apportent leur connaissance d’une industrie, etc.

… et qui évolue

  • Besoin d’experts spécialisés sur un métier / une industrie / une géographie
  • Marché de candidats : des candidats sur-sollicités, nécessitant d’avoir une approche spécialisée et personnalisée
  • Outils : émergence d’outils digitaux de sourcing et d’approche de candidats qui deviennent nécessaires pour rester compétitif

Un statut d’indépendant simplifié

  • Cadre réglementaire favorable : 4,1 millions d’indépendants en France à fin 2021 (soit +1 million vs. 2017)
  • 6,3 k recruteurs indépendants identifiés sur LinkedIn (dont plus de 1 000 au sein de collectifs en juin 2023 vs. 300 en juin 2021)

Chiffre exclusif du baromètre du recrutement 2023 : le nombre de recruteurs en France !

Nous avons identifié plus de 130 k recruteurs en France. Une majorité d’entre eux (59%) sont des RH ayant une dimension recrutement dans leurs missions, soit 77 k personnes

A cela s’ajoutent 53 k personnes dont le recrutement est la mission principale : RPO, talent acquisition / recruteurs en interne, recruteurs en cabinet ou en agence d’emploi, consultants en recrutement, etc.

Il convient de noter que 30% des RH ayant une dimension recrutement se disent « à l’écoute » alors que cette proportion tombe à 18% pour les personnes dont le recrutement est la mission principale

A noter que ces 130 k recruteurs intègrent 6,3 k recruteurs freelances, qu’ils exercent 100% à leur compte ou via un collectif

Principales conclusions du baromètre du recrutement freelance 2023

  • L’indépendance semble séduire à tout âge : on observe une grande diversité d’âges parmi les professionnels interrogés avec des personnes ayant de moins de 25 ans à plus de 65 ans. 54% des personnes interrogées ont entre 25 et 35 ans
  • Les personnes interrogées se sont majoritairement lancées il y a moins d’un an et 86% d’entre elles il y a moins de 3 ans. Cela implique un besoin de formation et d’accompagnement fort pour des personnes ayant démarré leur activité récemment
  • Les trois principaux avantages du recrutement freelance cités sont : la flexibilité d’organiser son travail (48%), le choix des missions et des clients (28%) ainsi que la rémunération (24%)
  • Les personnes interrogées mettent en évidence une dizaine de défis auxquels elles sont confrontées. Parmi les principaux figurent la prospection (24%), le coût des outils (20%) et les délais de paiement client
  • La majorité des personnes interrogées travaillent à temps plein, avec 57 % d’entre elles indiquant travailler 5 jours par semaine. La semaine des 4 jours est une réalité, pratiquée par 22% des personnes interrogées
  • Prédominance de l’obligation de résultat : le mandat au succès, que ce soit un forfait ou un pourcentage du package du candidat placé, est le mode de facturation le plus utilisé. Le RPO reste populaire malgré un marché atone : le RPO ou TJM reste significatif avec 19% des répondants l’utilisant exclusivement
  • 43% des personnes interrogées se spécialisent sur un seul secteur. L’hyperspécialisation est une stratégie courante pour réussir en tant que freelance. Se concentrer sur un domaine spécifique permet une meilleure appréhension des entreprises qui recrutent et des candidats
  • Diversité des secteurs : les résultats révèlent une grande diversité des secteurs de spécialisation. Les recruteurs freelances couvrent tous les secteurs de l’économie sans exception. Les secteurs les plus représentés sont l’IT & Tech (16%), le Commerce (13%) et l’Industrie (10%)
  • Canaux d’acquisition client : les résultats de l’enquête montrent que l’outbound (appels, e-mails, etc.) est le canal d’acquisition client le plus fréquemment cité avec 35 % des réponses. Les autres modes de prospection sont les plateformes d’apport de mission (24%) ainsi que le référencement (sous-traitance, réseaux professionnels, inbound)
  • Typologies de clients : 62% des recruteurs freelances ciblent principalement des TME / PME (jusqu’à 250 salariés). Il s’agit en effet d’un segment ayant de forts besoins (plus de 70% des 3 M de projets de recrutement émanent d’entités de moins de 50 salariés d’après le dernier baromètre des Besoins en Main d’Œuvre publié par Pôle Emploi)
  • Rémunération : les résultats montrent une diversité forte du CA généré par les recruteurs freelances, de moins de 25 K€ pour presque un tiers d’entre eux jusqu’à 150 K€. On observe également une corrélation forte entre la progression du chiffre d’affaires et l’ancienneté en tant que freelance traduisant l’impact de l’expérience sur le CA

Tendance du baromètre du recrutement freelance 2023 : l’émergence des collectifs

Le recrutement freelance a réellement pris son essor en 2020 dans un contexte économique porteur suite à la pandémie de Covid 19.

Nous sommes passés de quelques dizaines de recruteurs indépendants sur les plateformes en 2018-2019, à plus de 6,3 k recruteurs indépendants identifiés aujourd’hui !

Les collectifs ont ensuite émergé en réponse aux problématiques de l’indépendance : solitude, manque d’accompagnement, coût des outils, etc. La croissance du nombre de collectifs a suivi celle des indépendants, avec toutefois des modèles très différents d’un réseau à l’autre.

En juin 2023, la barre symbolique des 1 000 recruteurs au sein de collectifs a été franchie. Ils étaient un peu moins de 330 deux ans auparavant.

Cette évolution démontre l’engouement fort pour un modèle entre le salariat et l’indépendance pure.

La principale force des collectifs est le partage. Que ce soit du savoir, des contacts ou des opportunités d’affaires, les membres de collectifs peuvent échanger et collaborer. Ce partage permet également de rompre la solitude généralement associée au travail en freelance.

Les collectifs permettent également à leurs membres de bénéficier de ressources et de services communs, tels que de la formation ou des outils à des tarifs préférentiels.

L’accompagnement administratif et financier (rédaction et signature des mandats, facturation, recouvrement) permet également aux membres de se concentrer sur la prospection et l’exécution de leurs missions sans se soucier des à-côtés.

Enfin, l’appartenance à un collectif peut renforcer la crédibilité et la visibilité de ses membres. Bénéficiant de la puissance marketing d’une marque, leur prospection commerciale s’en trouve facilitée.

Interviews d’experts dans le baromètre du recrutement freelance 2023

Le baromètre du recrutement freelance 2023 dévoile également les interviews de deux invités très au fait de l’indépendance, du recrutement et des problématiques de formation : Laurent Grandguillaume, Directeur Général Adjoint de la société de portage ITG ainsi qu’Amélie Arnaud, fondatrice d’Happy Recruteur, qui forme et accompagne des recruteurs indépendants dans le lancement de leur activité.

Laurent Guillaume nous offre un regard perspicace sur l’évolution du statut d’indépendant en France. Avec une croissance significative du nombre d’indépendants, particulièrement dans les domaines de l’informatique, du recrutement, de la formation, du management de transition et du marketing, le paysage professionnel connaît une transformation rapide. Il y décrit les défis futurs du secteur ainsi que les sujets de la protection des indépendants, la simplification de leurs processus, et le renforcement de leur accès à la formation.

L’interview d’Amélie Arnaud, fondatrice d’Happy Recruteur, offre un aperçu de son parcours en tant que recruteuse indépendante et de la genèse de organisme de formation : Happy Recruteur. Ayant débuté sa carrière dans le recrutement Amélie a choisi de devenir indépendante à l’âge de 24 ans en 2019. Motivée par le désir de créer et d’entreprendre tout en recherchant une plus grande liberté dans sa vie professionnelle, elle a depuis formé plus de 150 recruteurs et cabinets de recrutement à travers sa structure. L’interview met en lumière son rôle de formatrice, enseignant la rédaction d’offres, la prospection, la gestion client et le sourcing aux recruteurs freelance. Elle partage également sa vision de l’évolution du recrutement freelance en France, soulignant l’engouement fort pour cette activité. Elle met en avant l’importance d’adopter la bonne posture, tant sur le plan business que dans la gestion de son entreprise et le développement de son expertise.

Bonus du baromètre du recrutement freelance 2023 : comment estimer le nombre de recruteurs en France ?

David : estimer le nombre de recruteurs en France est une question que nous nous sommes souvent posée avec Léo et Romain. Combien de professionnels du recrutement y a-t-il en cabinet et en interne ? Et surtout, combien se sont lancés à leur compte ? Ayant vu circuler de nombreuses hypothèses (allant de quelques milliers à quelques dizaines de milliers, sans jamais comprendre d’où ils provenaient), nous avons décidé de dévoiler notre méthodologie de calcul…

Le résultat ? D’après nos sources, il y aurait 130k recruteurs en France, dont :

  • 53k “recruteurs à titre principal” : ils exercent en cabinet, en interne (département Talent Acquisition) et en freelance)
    • De ces 53k recruteurs “à titre principal”, 6,3k exerceraient en freelance, dont un peu plus de 1 000 au sein de collectifs comme Achil
  • 77k “RH ayant une mission de recrutement dans leur poste”

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Interview de Laurent Grandguillaume (ITG)

Interview de Laurent Grandguillaume (ITG)

Interview de Laurent Grandguillaume, Directeur Général Délégué d'ITG

Achil : En tant qu’acteur historique du freelancing en France, quel regard portes-tu sur l’évolution du statut d’indépendant ces dernières années ?

Laurent Grandguillaume : Il y a eu une forte croissance du nombre d’indépendants dans le champ des prestations intellectuelles et en particulier dans les domaines de l’informatique, du recrutement / ressources humaines, de la formation, du management de transition ou encore du marketing. Ce développement est lié à l’évolution des besoins des entreprises, qui font appel à de plus en plus d’experts externes pour les accompagner dans leurs transformations, mais également aux mutations du travail avec des personnes qui changent plus souvent d’employeurs et de statuts. Il y a une véritable aspiration à l’autonomie et à la liberté tout en recherchant un niveau de sécurité adapté.

Il faut aussi noter une forte diversification des statuts sollicités par les indépendants autour de trois principaux : les SASU, le portage salarial, et les autoentrepreneurs. Ce n’est plus seulement un choix s’inscrivant dans des transitions professionnelles, c’est aussi une trajectoire choisie dès la sortie des études pour les plus jeunes. Si à une époque l’essentiel des étudiants qui travaillaient pour financer leurs études occupaient un emploi salarié, ils sont de plus en plus nombreux à choisir l’indépendance. C’est un changement profond.

Achil : Quels sont les défis majeurs à relever dans les prochaines années pour le secteur du travail indépendant en France ?

Laurent Grandguillaume : Les défis à venir seront de plusieurs ordres :

Tout d’abord, il s’agira de s’adapter à la nouvelle révolution technologique à travers l’intelligence artificielle. Elle touchera tous les métiers et toutes les organisations. Si cela peut apparaître comme une menace pour certains métiers, c’est aussi une opportunité dans le conseil aux entreprises avec de nombreuses transformations à accompagner.

Ensuite, il est nécessaire de mieux protéger les indépendants, tout en simplifiant leurs parcours et en sécurisant leurs relations avec les entreprises. Les tiers de confiance, comme le portage salarial, sont une voie utile dans cette perspective.

Enfin, il est urgent de mieux accompagner les indépendants dans leurs formations. L’accès aux financements est encore un parcours du combattant. Or, l’expertise est un facteur majeur de différenciation pour l’offre de prestation d’un consultant et dans un marché très concurrentiel. Il doit se former très régulièrement pour rester compétitif.

Achil : De nombreux indépendants s’appuient sur des structures telles qu’ITG pour faciliter leur vie d’indépendant. Quels sont les services / les supports les plus plébiscités par les consultants (finance, juridique, administratif, marketing) ?

Laurent Grandguillaume : Les consultants qui choisissent le portage salarial le font pour se consacrer entièrement au développement de leur activité. Ils délèguent ainsi la gestion administrative à l’entreprise de portage en contrepartie d’une commission prélevée sur leur chiffre d’affaires. Cela leur évite notamment de créer un compte professionnel spécifique, de payer des frais de constitution, de verser des acomptes de TVA ou d’IS, ou encore de gérer les renouvellements d’habilitation ou de certification avec les audits qui leur incombent. Sur ce dernier point, ITG apporte par exemple à ses consultants la certification Qualiopi, pour ceux qui veulent développer une activité de formateur en activité principale ou complémentaire, mais aussi un haut niveau de conseil sur les contrats commerciaux noués avec leurs clients ainsi que des formations pour valoriser leur offre. ITG propose également de nombreux avantages financiers aux consultants (PEE, CESU, PERECO, titres restaurants, etc.).

Achil : L’indépendance est une dynamique qui touche l’ensemble des secteurs. Cependant, quel est le degré de maturité du recrutement sur ce sujet par rapport aux autres secteurs / métiers ?

Laurent Grandguillaume : Les entreprises ont des besoins en compétences de plus en plus diversifiés, dans des délais courts et sur des périodes parfois discontinues. Dans ce contexte, le recours aux indépendants est une solution plébiscitée, et le recrutement n’échappe pas à cette tendance. L’externalisation du recrutement s’avère très utile dans un contexte de forte concurrence sur les profils et pour absorber les besoins ponctuels en recrutement. Souvent, ces recruteurs indépendants ont une expertise, une spécialité, qui leur permet d’aller chercher des profils rares. Ce mouvement de RPO – pour recrutement process outsourcing – va continuer à se développer avec le besoin d’agilité et de réactivité pour les organisations. Si les entreprises diversifient ainsi leurs sources, les recruteurs indépendants diversifient aussi leurs clients et explorent différentes cultures d’entreprise.

Achil : Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

Laurent Grandguillaume : Mon conseil serait de bien définir son offre, ses cibles et de consacrer un temps suffisamment long à la prospection. On a tendance à beaucoup réfléchir sur son projet, et donc sur le quoi, mais pas suffisamment sur le comment, le développement commercial. Et pourtant c’est la recette de la réussite. Il faut de la méthode et des efforts en la matière. Que cela soit par les réseaux sociaux, le bouche à oreille, ou d’autres leviers, il est nécessaire que son offre soit claire et lisible pour tous. Il est aussi utile de s’appuyer sur un partenaire comme Achil pour trouver ses missions !

Achil : Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

Laurent Grandguillaume : Quand on est indépendant, on est souvent seul. Il est essentiel de faire réseau. Que ce soit dans les tiers-lieux, espaces de coworking, mais aussi à travers des tiers de confiance comme le portage salarial, il est possible d’être accompagné et d’échanger avec d’autres sur ses réussites, comme sur ses difficultés. Il ne faut pas s’isoler mais au contraire échanger !

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Achil : Amélie, peux-tu nous parler de ton parcours personnel en tant que recruteuse indépendante et de ce qui t’a incité à lancer Happy Recruteur ?

Amélie Arnaud : Je m’appelle Amélie Arnaud et je suis la créatrice d’Happy Recruteur. J’ai travaillé 4 ans en tant que recruteuse dans différentes structures (ESN, start-up et cabinet de recrutement), notamment dans la Data et le DevOps. Après avoir négocié une rupture conventionnelle de mon CDI, j’ai pris un peu de temps pour réfléchir à ce que je voulais faire ensuite. Cela m’a pris environ 2 mois pour constituer mon projet et prendre la décision de passer en freelance.

Je deviens donc recruteuse à mon compte à 24 ans (c’était en 2019). Au niveau de la motivation, j’avais surtout le besoin de créer, de faire quelque chose de moi-même, d’entreprendre plutôt qu’exécuter. J’avais aussi envie de pouvoir être plus libre, plus disponible pour ma vie hors travail.

En parallèle de mon activité de recrutement, j’accompagne les recruteurs à passer indépendants et à construire un projet rentable et épanouissant avec la formation Happy Recruteur. J’ai formé depuis 2019, plus de 150 recruteurs / cabinets de recrutement (tous projets confondus) en individuel et personnalisé. J’ai également eu la chance de travailler avec les équipes LinkedIn Learning sur un cours concernant le “Recrutement Indépendant” et d’écrire 2 guides sur le sujet.

Achil : Peux-tu expliquer en quoi consiste Happy Recruteur et comment tu aides les recruteurs indépendants à réussir dans leur activité ?

Amélie Arnaud : Mon job est de former les recruteurs. Pas les recruteurs en interne / salariés, mais plutôt les recruteurs souhaitant se lancer en tant qu’indépendants afin de les aider à développer leur activité.

Je leur enseigne : la création d’une offre, la prospection et la gestion client ainsi que le sourcing.

Achil : Amélie, comment perçois-tu l’évolution du secteur du recrutement freelance en France au cours des dernières années ?

Amélie Arnaud : Un travailleur indépendant se distingue d’un salarié par le fait qu’il n’existe pas lien de subordination, mais plutôt de collaboration, avec son client. Le métier de recruteur indépendant n’est pas nouveau. Il a toujours existé des cabinets de recrutement sous-traitant certaines missions à des prestataires externes, notamment pour répondre à une activité accrue.

Vers 2018/2019, une première vague de recruteurs a souhaité se lancer dans l’aventure, plus jeune, plus visible et avec des positionnements plus précis. Grâce à de nouveaux acteurs, la démocratisation du métier de freelance, des retours d’expériences de plus en plus nombreux et une envie profonde des salariés de créer leur entreprise pour plus de liberté, une plus grosse vague de recruteurs s’est lancée en 2020 (et cela ne cesse d’augmenter depuis 3 ans).

Parallèlement à cela, notre métier a commencé à intéresser des personnes venant d’autres secteurs. Beaucoup d’entre eux ne sont ni formés, ni accompagnés dans leurs projets, en plus d’un réel manque d’expérience et de compétences dans le recrutement. Les plateformes de freelances et les bourses aux missions ont commencé à être saturées. Les nouveaux recruteurs sans appétences business, sans réseau et sans visibilité ont eu du mal à décoller et à trouver des clients en direct.

Enfin, il y a une vraie évangélisation de notre valeur ajoutée qui amène les clients à se détourner des cabinets de recrutement traditionnels pour travailler avec des freelances.

Achil : Amélie, y a-t-il des tendances ou des développements actuels dans le secteur du recrutement freelance que tu trouves particulièrement intéressants ou pertinents ?

Amélie Arnaud : En tant que formatrice, je ne pourrais que recommander deux choses : l’accompagnement dans le lancement de son activité et la formation / l’outillage sur le « sourcing ».

Investir dans le lancement de son activité, c’est investir sur soi-même. Le freelancing, est un marathon et un sprint. C’est tout nouveau pour beaucoup de personnes, important de savoir où on met les pieds avant de se lancer !

Se former, c’est aussi apprendre à aller plus loin que l’exécution pure. On ne se lance pas en freelance pour du revenu irrégulier (garanties de remplacement, recrutements au succès, etc.) mais plutôt pour pérenniser son activité (TJM, complément de revenus, arrhes, etc.) : cela s’apprend ! L’accompagnement peut également se faire sur du long terme en intégrant un collectif par exemple, ce qui permet d’être suivi et accompagné au quotidien, tout en limitant le sentiment de solitude et en bénéficiant d’outils à un tarif préférentiel.

Achil : Quels ont, selon toi, les principaux défis auxquels sont confrontés les recruteurs freelances ?

Amélie Arnaud : Adopter les bonnes postures !

La posture business : être calé sur la prospection, la négociation, la contractualisation, la facturation, la mise en relation avec d’autres indépendants, la communication, le branding, le marketing.

La posture chef d’entreprise : travailler son mindset, les questions liées à la notion de l’argent, les obligations administratives, la comptabilité, la gestion, TVA, la délégation pour l’avenir de son business, la gestion du temps, etc.

La posture d’expert : développer son expertise, sa niche (être le fameux « top of mind », un positionnement, bien définir ses prestations, ne rien laisser au hasard, développer des compléments de revenus, travailler sur son sourcing, etc.)

Achil : Amélie, quels sont les domaines spécifiques sur lesquels tu offres des formations aux recruteurs freelance ?

Amélie Arnaud : Je forme sur tous les sujets du recrutement indépendant :

  • Création d’une offre : prestation, positionnement, tarification : succès, forfait, TJM et CGV
  • Prospection : optimisation du profil LinkedIn, prospection généraliste pour indépendant et surtout spécialisé pour recruteur indépendant avec des méthodes de prospection concurrentiel, méthode des 3 cercles, prospects ciblés, plateformes, outils, etc.
  • Placement actif de candidat : passer par les candidats pour trouver des clients

Achil : Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

Amélie Arnaud : Penser investissement en temps vs. résultats en chiffres d’affaires dès le début : l’objectif premier d’une entreprise est d’être rentable, il ne faut jamais l’oublier

Se positionner et créer une offre en ligne avec les attentes du marché. Certains secteurs fonctionnent mieux que d’autres. Se concentrer sur ces créneaux en premier. A défaut, arriver avec une machine de prospection et à visibilité sur des créneaux peu connus

Créer des compléments de revenus dès le début de son activité (voire en même temps), le métier de recruteur indépendant est très irrégulier, il va falloir jouer avec une grosse saisonnalité selon le secteur retenu

Un bon recruteur / sourceur amène du résultat côté candidat, et donc trouve de bons clients ! Quand une entreprise trouve un partenaire efficace qui lui propose de bons candidats, elle ne s’en détourne pas. Tout miser sur le sourcing et le travail du vivier est donc une stratégie gagnante

Achil : Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

Amélie Arnaud : Le monde du recrutement est un ascenseur émotionnel au quotidien. C’est un vrai challenge, et en tant que débutant, tu vas vouloir tout donner d’un coup : ton temps, ton énergie et ta confiance.

C’est important de donner à une entreprise mais c’est NOCIF de trop donner. Nocif pour toi, qui va perdre ton énergie sur du long terme et nocif pour l’entreprise qui va vouloir te challenger toujours plus.

Prends chaque opportunité qui vient à toi et monte en compétences. Essaye de voir toujours plus loin, entretien ta passion et éclate-toi aussi.

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