Baromètre du recrutement freelance 2023

Baromètre du recrutement freelance 2023

Baromètre du recrutement freelance 2023

Pourquoi un baromètre du recrutement freelance en 2023 ?

Chez Achil, nous échangeons tous les jours avec des personnes qui souhaitent ou se sont déjà mises à leur compte dans le recrutement. Les raisons de leur choix sont généralement plus de flexibilité (choix des missions, télétravail, etc.) ainsi qu’une rémunération plus attractive qu’en cabinet ou en interne. Lorsque nous creusons, la réalité est souvent plus contrastée : manque d’accompagnement, outils coûteux, gestion administrative lourde, difficulté à trouver des missions, etc.

Cette étude vise à rendre le quotidien des recruteuses et recruteurs freelances plus accessible aux personnes souhaitant franchir le cap de l’indépendance. Nous l’avons imaginée concrète et pratique pour toutes les personnes qui souhaitent se lancer dans cette aventure géniale qu’est l’entrepreneuriat, mais également à celles qui s’intéressent de près ou de loin au modèle des collectifs / réseaux de recruteurs sous toutes leurs formes.

Notre but ? Participer à la reconnaissance du métier et à guider ceux qui hésitent à sauter le pas !

Au fil du baromètre, vous découvrirez des statistiques et des analyses qui révèlent le portrait du recrutement freelance en France. Elles sont basées sur des échanges collectés auprès de recruteurs freelances en septembre / octobre 2023. Ils nous ont partagé leurs parcours, leurs succès, leurs difficultés et leurs aspirations. Nous espérons sincèrement que ce baromètre vous fournira des informations utiles et un aperçu plus clair du marché du recrutement freelance en France.

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Baromètre du recrutement freelance – Quelles sont les évolutions du marché du recrutement en 2023 ?

Le conseil en recrutement est un secteur porteur, en croissance structurelle et de plus en plus externalisé.

Un marché large

  • 26,1 M d’embauches dont 4,6 M d’embauches en CDI en 2022 (vs. 22,2 M et 4,0 M en 2021)
  • Marché estimé à 2 Mds€ en valeur (dont environ 800 M€ pour les cabinets et 1,2 Mds€ pour l’intérim)

Une externalisation croissante…

  • 32,3% des entreprises déclarent avoir contacté un prestataire externe pour recruter en 2023 (vs. 29,5% en 2021)
  • 61% des recrutements sont jugés difficiles en 2023 (vs. 45% en 2021) : besoin de faire appel à des experts du métier

… mais encore limitée

  • Seulement un tiers des recrutements sont externalisés (vs. 70% aux Etats-Unis)
  • 71,2% des intentions de recrutement émanent de TPE / PME en 2023, qui font peu appel à des prestataires (vs. 67,1% en 2020)

Sources : Enquête Besoins en Main-d’Œuvre de Pôle Emploi, Mouvements de Main d’Œuvre de la DARES

Recruteur, un métier qui évolue et valorise la spécialisation

Un métier qui attire…

  • Secteur porteur et en croissance, rémunération attractive
  • Sens humain : rôle d’agent de carrière, accompagnement d’entreprises et de candidats, etc.
  • Métier propice à la reconversion : RH qui se spécialisent, experts métiers qui apportent leur connaissance d’une industrie, etc.

… et qui évolue

  • Besoin d’experts spécialisés sur un métier / une industrie / une géographie
  • Marché de candidats : des candidats sur-sollicités, nécessitant d’avoir une approche spécialisée et personnalisée
  • Outils : émergence d’outils digitaux de sourcing et d’approche de candidats qui deviennent nécessaires pour rester compétitif

Un statut d’indépendant simplifié

  • Cadre réglementaire favorable : 4,1 millions d’indépendants en France à fin 2021 (soit +1 million vs. 2017)
  • 6,3 k recruteurs indépendants identifiés sur LinkedIn (dont plus de 1 000 au sein de collectifs en juin 2023 vs. 300 en juin 2021)

Chiffre exclusif du baromètre du recrutement 2023 : le nombre de recruteurs en France !

Nous avons identifié plus de 130 k recruteurs en France. Une majorité d’entre eux (59%) sont des RH ayant une dimension recrutement dans leurs missions, soit 77 k personnes

A cela s’ajoutent 53 k personnes dont le recrutement est la mission principale : RPO, talent acquisition / recruteurs en interne, recruteurs en cabinet ou en agence d’emploi, consultants en recrutement, etc.

Il convient de noter que 30% des RH ayant une dimension recrutement se disent « à l’écoute » alors que cette proportion tombe à 18% pour les personnes dont le recrutement est la mission principale

A noter que ces 130 k recruteurs intègrent 6,3 k recruteurs freelances, qu’ils exercent 100% à leur compte ou via un collectif

Principales conclusions du baromètre du recrutement freelance 2023

  • L’indépendance semble séduire à tout âge : on observe une grande diversité d’âges parmi les professionnels interrogés avec des personnes ayant de moins de 25 ans à plus de 65 ans. 54% des personnes interrogées ont entre 25 et 35 ans
  • Les personnes interrogées se sont majoritairement lancées il y a moins d’un an et 86% d’entre elles il y a moins de 3 ans. Cela implique un besoin de formation et d’accompagnement fort pour des personnes ayant démarré leur activité récemment
  • Les trois principaux avantages du recrutement freelance cités sont : la flexibilité d’organiser son travail (48%), le choix des missions et des clients (28%) ainsi que la rémunération (24%)
  • Les personnes interrogées mettent en évidence une dizaine de défis auxquels elles sont confrontées. Parmi les principaux figurent la prospection (24%), le coût des outils (20%) et les délais de paiement client
  • La majorité des personnes interrogées travaillent à temps plein, avec 57 % d’entre elles indiquant travailler 5 jours par semaine. La semaine des 4 jours est une réalité, pratiquée par 22% des personnes interrogées
  • Prédominance de l’obligation de résultat : le mandat au succès, que ce soit un forfait ou un pourcentage du package du candidat placé, est le mode de facturation le plus utilisé. Le RPO reste populaire malgré un marché atone : le RPO ou TJM reste significatif avec 19% des répondants l’utilisant exclusivement
  • 43% des personnes interrogées se spécialisent sur un seul secteur. L’hyperspécialisation est une stratégie courante pour réussir en tant que freelance. Se concentrer sur un domaine spécifique permet une meilleure appréhension des entreprises qui recrutent et des candidats
  • Diversité des secteurs : les résultats révèlent une grande diversité des secteurs de spécialisation. Les recruteurs freelances couvrent tous les secteurs de l’économie sans exception. Les secteurs les plus représentés sont l’IT & Tech (16%), le Commerce (13%) et l’Industrie (10%)
  • Canaux d’acquisition client : les résultats de l’enquête montrent que l’outbound (appels, e-mails, etc.) est le canal d’acquisition client le plus fréquemment cité avec 35 % des réponses. Les autres modes de prospection sont les plateformes d’apport de mission (24%) ainsi que le référencement (sous-traitance, réseaux professionnels, inbound)
  • Typologies de clients : 62% des recruteurs freelances ciblent principalement des TME / PME (jusqu’à 250 salariés). Il s’agit en effet d’un segment ayant de forts besoins (plus de 70% des 3 M de projets de recrutement émanent d’entités de moins de 50 salariés d’après le dernier baromètre des Besoins en Main d’Œuvre publié par Pôle Emploi)
  • Rémunération : les résultats montrent une diversité forte du CA généré par les recruteurs freelances, de moins de 25 K€ pour presque un tiers d’entre eux jusqu’à 150 K€. On observe également une corrélation forte entre la progression du chiffre d’affaires et l’ancienneté en tant que freelance traduisant l’impact de l’expérience sur le CA

Tendance du baromètre du recrutement freelance 2023 : l’émergence des collectifs

Le recrutement freelance a réellement pris son essor en 2020 dans un contexte économique porteur suite à la pandémie de Covid 19.

Nous sommes passés de quelques dizaines de recruteurs indépendants sur les plateformes en 2018-2019, à plus de 6,3 k recruteurs indépendants identifiés aujourd’hui !

Les collectifs ont ensuite émergé en réponse aux problématiques de l’indépendance : solitude, manque d’accompagnement, coût des outils, etc. La croissance du nombre de collectifs a suivi celle des indépendants, avec toutefois des modèles très différents d’un réseau à l’autre.

En juin 2023, la barre symbolique des 1 000 recruteurs au sein de collectifs a été franchie. Ils étaient un peu moins de 330 deux ans auparavant.

Cette évolution démontre l’engouement fort pour un modèle entre le salariat et l’indépendance pure.

La principale force des collectifs est le partage. Que ce soit du savoir, des contacts ou des opportunités d’affaires, les membres de collectifs peuvent échanger et collaborer. Ce partage permet également de rompre la solitude généralement associée au travail en freelance.

Les collectifs permettent également à leurs membres de bénéficier de ressources et de services communs, tels que de la formation ou des outils à des tarifs préférentiels.

L’accompagnement administratif et financier (rédaction et signature des mandats, facturation, recouvrement) permet également aux membres de se concentrer sur la prospection et l’exécution de leurs missions sans se soucier des à-côtés.

Enfin, l’appartenance à un collectif peut renforcer la crédibilité et la visibilité de ses membres. Bénéficiant de la puissance marketing d’une marque, leur prospection commerciale s’en trouve facilitée.

Interviews d’experts dans le baromètre du recrutement freelance 2023

Le baromètre du recrutement freelance 2023 dévoile également les interviews de deux invités très au fait de l’indépendance, du recrutement et des problématiques de formation : Laurent Grandguillaume, Directeur Général Adjoint de la société de portage ITG ainsi qu’Amélie Arnaud, fondatrice d’Happy Recruteur, qui forme et accompagne des recruteurs indépendants dans le lancement de leur activité.

Laurent Guillaume nous offre un regard perspicace sur l’évolution du statut d’indépendant en France. Avec une croissance significative du nombre d’indépendants, particulièrement dans les domaines de l’informatique, du recrutement, de la formation, du management de transition et du marketing, le paysage professionnel connaît une transformation rapide. Il y décrit les défis futurs du secteur ainsi que les sujets de la protection des indépendants, la simplification de leurs processus, et le renforcement de leur accès à la formation.

L’interview d’Amélie Arnaud, fondatrice d’Happy Recruteur, offre un aperçu de son parcours en tant que recruteuse indépendante et de la genèse de organisme de formation : Happy Recruteur. Ayant débuté sa carrière dans le recrutement Amélie a choisi de devenir indépendante à l’âge de 24 ans en 2019. Motivée par le désir de créer et d’entreprendre tout en recherchant une plus grande liberté dans sa vie professionnelle, elle a depuis formé plus de 150 recruteurs et cabinets de recrutement à travers sa structure. L’interview met en lumière son rôle de formatrice, enseignant la rédaction d’offres, la prospection, la gestion client et le sourcing aux recruteurs freelance. Elle partage également sa vision de l’évolution du recrutement freelance en France, soulignant l’engouement fort pour cette activité. Elle met en avant l’importance d’adopter la bonne posture, tant sur le plan business que dans la gestion de son entreprise et le développement de son expertise.

Bonus du baromètre du recrutement freelance 2023 : comment estimer le nombre de recruteurs en France ?

David : estimer le nombre de recruteurs en France est une question que nous nous sommes souvent posée avec Léo et Romain. Combien de professionnels du recrutement y a-t-il en cabinet et en interne ? Et surtout, combien se sont lancés à leur compte ? Ayant vu circuler de nombreuses hypothèses (allant de quelques milliers à quelques dizaines de milliers, sans jamais comprendre d’où ils provenaient), nous avons décidé de dévoiler notre méthodologie de calcul…

Le résultat ? D’après nos sources, il y aurait 130k recruteurs en France, dont :

  • 53k “recruteurs à titre principal” : ils exercent en cabinet, en interne (département Talent Acquisition) et en freelance)
    • De ces 53k recruteurs “à titre principal”, 6,3k exerceraient en freelance, dont un peu plus de 1 000 au sein de collectifs comme Achil
  • 77k “RH ayant une mission de recrutement dans leur poste”

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Interview de Laurent Grandguillaume (ITG)

Interview de Laurent Grandguillaume (ITG)

Interview de Laurent Grandguillaume, Directeur Général Délégué d'ITG

Achil : En tant qu’acteur historique du freelancing en France, quel regard portes-tu sur l’évolution du statut d’indépendant ces dernières années ?

Laurent Grandguillaume : Il y a eu une forte croissance du nombre d’indépendants dans le champ des prestations intellectuelles et en particulier dans les domaines de l’informatique, du recrutement / ressources humaines, de la formation, du management de transition ou encore du marketing. Ce développement est lié à l’évolution des besoins des entreprises, qui font appel à de plus en plus d’experts externes pour les accompagner dans leurs transformations, mais également aux mutations du travail avec des personnes qui changent plus souvent d’employeurs et de statuts. Il y a une véritable aspiration à l’autonomie et à la liberté tout en recherchant un niveau de sécurité adapté.

Il faut aussi noter une forte diversification des statuts sollicités par les indépendants autour de trois principaux : les SASU, le portage salarial, et les autoentrepreneurs. Ce n’est plus seulement un choix s’inscrivant dans des transitions professionnelles, c’est aussi une trajectoire choisie dès la sortie des études pour les plus jeunes. Si à une époque l’essentiel des étudiants qui travaillaient pour financer leurs études occupaient un emploi salarié, ils sont de plus en plus nombreux à choisir l’indépendance. C’est un changement profond.

Achil : Quels sont les défis majeurs à relever dans les prochaines années pour le secteur du travail indépendant en France ?

Laurent Grandguillaume : Les défis à venir seront de plusieurs ordres :

Tout d’abord, il s’agira de s’adapter à la nouvelle révolution technologique à travers l’intelligence artificielle. Elle touchera tous les métiers et toutes les organisations. Si cela peut apparaître comme une menace pour certains métiers, c’est aussi une opportunité dans le conseil aux entreprises avec de nombreuses transformations à accompagner.

Ensuite, il est nécessaire de mieux protéger les indépendants, tout en simplifiant leurs parcours et en sécurisant leurs relations avec les entreprises. Les tiers de confiance, comme le portage salarial, sont une voie utile dans cette perspective.

Enfin, il est urgent de mieux accompagner les indépendants dans leurs formations. L’accès aux financements est encore un parcours du combattant. Or, l’expertise est un facteur majeur de différenciation pour l’offre de prestation d’un consultant et dans un marché très concurrentiel. Il doit se former très régulièrement pour rester compétitif.

Achil : De nombreux indépendants s’appuient sur des structures telles qu’ITG pour faciliter leur vie d’indépendant. Quels sont les services / les supports les plus plébiscités par les consultants (finance, juridique, administratif, marketing) ?

Laurent Grandguillaume : Les consultants qui choisissent le portage salarial le font pour se consacrer entièrement au développement de leur activité. Ils délèguent ainsi la gestion administrative à l’entreprise de portage en contrepartie d’une commission prélevée sur leur chiffre d’affaires. Cela leur évite notamment de créer un compte professionnel spécifique, de payer des frais de constitution, de verser des acomptes de TVA ou d’IS, ou encore de gérer les renouvellements d’habilitation ou de certification avec les audits qui leur incombent. Sur ce dernier point, ITG apporte par exemple à ses consultants la certification Qualiopi, pour ceux qui veulent développer une activité de formateur en activité principale ou complémentaire, mais aussi un haut niveau de conseil sur les contrats commerciaux noués avec leurs clients ainsi que des formations pour valoriser leur offre. ITG propose également de nombreux avantages financiers aux consultants (PEE, CESU, PERECO, titres restaurants, etc.).

Achil : L’indépendance est une dynamique qui touche l’ensemble des secteurs. Cependant, quel est le degré de maturité du recrutement sur ce sujet par rapport aux autres secteurs / métiers ?

Laurent Grandguillaume : Les entreprises ont des besoins en compétences de plus en plus diversifiés, dans des délais courts et sur des périodes parfois discontinues. Dans ce contexte, le recours aux indépendants est une solution plébiscitée, et le recrutement n’échappe pas à cette tendance. L’externalisation du recrutement s’avère très utile dans un contexte de forte concurrence sur les profils et pour absorber les besoins ponctuels en recrutement. Souvent, ces recruteurs indépendants ont une expertise, une spécialité, qui leur permet d’aller chercher des profils rares. Ce mouvement de RPO – pour recrutement process outsourcing – va continuer à se développer avec le besoin d’agilité et de réactivité pour les organisations. Si les entreprises diversifient ainsi leurs sources, les recruteurs indépendants diversifient aussi leurs clients et explorent différentes cultures d’entreprise.

Achil : Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

Laurent Grandguillaume : Mon conseil serait de bien définir son offre, ses cibles et de consacrer un temps suffisamment long à la prospection. On a tendance à beaucoup réfléchir sur son projet, et donc sur le quoi, mais pas suffisamment sur le comment, le développement commercial. Et pourtant c’est la recette de la réussite. Il faut de la méthode et des efforts en la matière. Que cela soit par les réseaux sociaux, le bouche à oreille, ou d’autres leviers, il est nécessaire que son offre soit claire et lisible pour tous. Il est aussi utile de s’appuyer sur un partenaire comme Achil pour trouver ses missions !

Achil : Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

Laurent Grandguillaume : Quand on est indépendant, on est souvent seul. Il est essentiel de faire réseau. Que ce soit dans les tiers-lieux, espaces de coworking, mais aussi à travers des tiers de confiance comme le portage salarial, il est possible d’être accompagné et d’échanger avec d’autres sur ses réussites, comme sur ses difficultés. Il ne faut pas s’isoler mais au contraire échanger !

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Interview d’Amélie Arnaud (Happy Recruteur)

Achil : Amélie, peux-tu nous parler de ton parcours personnel en tant que recruteuse indépendante et de ce qui t’a incité à lancer Happy Recruteur ?

Amélie Arnaud : Je m’appelle Amélie Arnaud et je suis la créatrice d’Happy Recruteur. J’ai travaillé 4 ans en tant que recruteuse dans différentes structures (ESN, start-up et cabinet de recrutement), notamment dans la Data et le DevOps. Après avoir négocié une rupture conventionnelle de mon CDI, j’ai pris un peu de temps pour réfléchir à ce que je voulais faire ensuite. Cela m’a pris environ 2 mois pour constituer mon projet et prendre la décision de passer en freelance.

Je deviens donc recruteuse à mon compte à 24 ans (c’était en 2019). Au niveau de la motivation, j’avais surtout le besoin de créer, de faire quelque chose de moi-même, d’entreprendre plutôt qu’exécuter. J’avais aussi envie de pouvoir être plus libre, plus disponible pour ma vie hors travail.

En parallèle de mon activité de recrutement, j’accompagne les recruteurs à passer indépendants et à construire un projet rentable et épanouissant avec la formation Happy Recruteur. J’ai formé depuis 2019, plus de 150 recruteurs / cabinets de recrutement (tous projets confondus) en individuel et personnalisé. J’ai également eu la chance de travailler avec les équipes LinkedIn Learning sur un cours concernant le “Recrutement Indépendant” et d’écrire 2 guides sur le sujet.

Achil : Peux-tu expliquer en quoi consiste Happy Recruteur et comment tu aides les recruteurs indépendants à réussir dans leur activité ?

Amélie Arnaud : Mon job est de former les recruteurs. Pas les recruteurs en interne / salariés, mais plutôt les recruteurs souhaitant se lancer en tant qu’indépendants afin de les aider à développer leur activité.

Je leur enseigne : la création d’une offre, la prospection et la gestion client ainsi que le sourcing.

Achil : Amélie, comment perçois-tu l’évolution du secteur du recrutement freelance en France au cours des dernières années ?

Amélie Arnaud : Un travailleur indépendant se distingue d’un salarié par le fait qu’il n’existe pas lien de subordination, mais plutôt de collaboration, avec son client. Le métier de recruteur indépendant n’est pas nouveau. Il a toujours existé des cabinets de recrutement sous-traitant certaines missions à des prestataires externes, notamment pour répondre à une activité accrue.

Vers 2018/2019, une première vague de recruteurs a souhaité se lancer dans l’aventure, plus jeune, plus visible et avec des positionnements plus précis. Grâce à de nouveaux acteurs, la démocratisation du métier de freelance, des retours d’expériences de plus en plus nombreux et une envie profonde des salariés de créer leur entreprise pour plus de liberté, une plus grosse vague de recruteurs s’est lancée en 2020 (et cela ne cesse d’augmenter depuis 3 ans).

Parallèlement à cela, notre métier a commencé à intéresser des personnes venant d’autres secteurs. Beaucoup d’entre eux ne sont ni formés, ni accompagnés dans leurs projets, en plus d’un réel manque d’expérience et de compétences dans le recrutement. Les plateformes de freelances et les bourses aux missions ont commencé à être saturées. Les nouveaux recruteurs sans appétences business, sans réseau et sans visibilité ont eu du mal à décoller et à trouver des clients en direct.

Enfin, il y a une vraie évangélisation de notre valeur ajoutée qui amène les clients à se détourner des cabinets de recrutement traditionnels pour travailler avec des freelances.

Achil : Amélie, y a-t-il des tendances ou des développements actuels dans le secteur du recrutement freelance que tu trouves particulièrement intéressants ou pertinents ?

Amélie Arnaud : En tant que formatrice, je ne pourrais que recommander deux choses : l’accompagnement dans le lancement de son activité et la formation / l’outillage sur le « sourcing ».

Investir dans le lancement de son activité, c’est investir sur soi-même. Le freelancing, est un marathon et un sprint. C’est tout nouveau pour beaucoup de personnes, important de savoir où on met les pieds avant de se lancer !

Se former, c’est aussi apprendre à aller plus loin que l’exécution pure. On ne se lance pas en freelance pour du revenu irrégulier (garanties de remplacement, recrutements au succès, etc.) mais plutôt pour pérenniser son activité (TJM, complément de revenus, arrhes, etc.) : cela s’apprend ! L’accompagnement peut également se faire sur du long terme en intégrant un collectif par exemple, ce qui permet d’être suivi et accompagné au quotidien, tout en limitant le sentiment de solitude et en bénéficiant d’outils à un tarif préférentiel.

Achil : Quels ont, selon toi, les principaux défis auxquels sont confrontés les recruteurs freelances ?

Amélie Arnaud : Adopter les bonnes postures !

La posture business : être calé sur la prospection, la négociation, la contractualisation, la facturation, la mise en relation avec d’autres indépendants, la communication, le branding, le marketing.

La posture chef d’entreprise : travailler son mindset, les questions liées à la notion de l’argent, les obligations administratives, la comptabilité, la gestion, TVA, la délégation pour l’avenir de son business, la gestion du temps, etc.

La posture d’expert : développer son expertise, sa niche (être le fameux « top of mind », un positionnement, bien définir ses prestations, ne rien laisser au hasard, développer des compléments de revenus, travailler sur son sourcing, etc.)

Achil : Amélie, quels sont les domaines spécifiques sur lesquels tu offres des formations aux recruteurs freelance ?

Amélie Arnaud : Je forme sur tous les sujets du recrutement indépendant :

  • Création d’une offre : prestation, positionnement, tarification : succès, forfait, TJM et CGV
  • Prospection : optimisation du profil LinkedIn, prospection généraliste pour indépendant et surtout spécialisé pour recruteur indépendant avec des méthodes de prospection concurrentiel, méthode des 3 cercles, prospects ciblés, plateformes, outils, etc.
  • Placement actif de candidat : passer par les candidats pour trouver des clients

Achil : Si tu avais un conseil à donner aux recruteurs freelances débutants, quel serait-il ?

Amélie Arnaud : Penser investissement en temps vs. résultats en chiffres d’affaires dès le début : l’objectif premier d’une entreprise est d’être rentable, il ne faut jamais l’oublier

Se positionner et créer une offre en ligne avec les attentes du marché. Certains secteurs fonctionnent mieux que d’autres. Se concentrer sur ces créneaux en premier. A défaut, arriver avec une machine de prospection et à visibilité sur des créneaux peu connus

Créer des compléments de revenus dès le début de son activité (voire en même temps), le métier de recruteur indépendant est très irrégulier, il va falloir jouer avec une grosse saisonnalité selon le secteur retenu

Un bon recruteur / sourceur amène du résultat côté candidat, et donc trouve de bons clients ! Quand une entreprise trouve un partenaire efficace qui lui propose de bons candidats, elle ne s’en détourne pas. Tout miser sur le sourcing et le travail du vivier est donc une stratégie gagnante

Achil : Y a-t-il quelque chose d’important que tu aimerais ajouter ou partager au lecteur du baromètre du recrutement freelance ?

Amélie Arnaud : Le monde du recrutement est un ascenseur émotionnel au quotidien. C’est un vrai challenge, et en tant que débutant, tu vas vouloir tout donner d’un coup : ton temps, ton énergie et ta confiance.

C’est important de donner à une entreprise mais c’est NOCIF de trop donner. Nocif pour toi, qui va perdre ton énergie sur du long terme et nocif pour l’entreprise qui va vouloir te challenger toujours plus.

Prends chaque opportunité qui vient à toi et monte en compétences. Essaye de voir toujours plus loin, entretien ta passion et éclate-toi aussi.

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Entretiens structurés : de quoi s’agit-il ?

Entretiens structurés : de quoi s’agit-il ?

Entretiens structurés : de quoi s’agit-il ?

Les entretiens structurés sont une méthode d’évaluation des candidats ou des employés reposant sur une série de questions prédéfinies, évaluées pour leur part selon des critères objectifs.

Cette approche vise donc à minimiser les éventuels biais subjectifs ainsi qu’à garantir une évaluation plus équitable des compétences et des qualifications des candidats. Au fil de cet article, nous vous expliquons en détail le fonctionnement de ces entretiens, les avantages qu’ils offrent en termes de recrutement et d’évaluation des performances, ainsi que les bonnes pratiques à adopter pour les mener de manière efficace.

Définition des entretiens structurés

Évolution historique

Par définition, les entretiens structurés représentent une méthodologie d’évaluation qui a évolué de manière significative au fil du temps. Initialement, cette approche a été introduite dans les années 1940 dans le domaine de la psychologie, notamment par le psychologue Donald E. Super.

Son objectif était de définir des processus d’évaluation plus objectifs et standardisés, en particulier dans le contexte des évaluations psychométriques. Cependant, l’application des entretiens structurés a depuis connu un développement considérable.

Au cours des décennies suivantes, les entretiens structurés ont su trouver leur place dans le domaine des ressources humaines, en particulier dans le processus de recrutement. L’accent mis sur la standardisation des questions et des critères d’évaluation a été perçu comme une réponse aux préoccupations croissantes concernant les biais potentiels et la subjectivité inhérente aux entretiens non structurés.

Les entreprises ont donc progressivement adopté cette approche pour garantir une évaluation plus équitable des candidats, en mettant l’accent sur les compétences pertinentes plutôt que sur des impressions subjectives.

Entretiens standardisés vs. non standardisés

La distinction entre entretiens standardisés et non standardisés est absolument cruciale pour comprendre les différentes approches dans le processus d’évaluation.

Les entretiens non standardisés sont caractérisés par leur nature plus informelle et leur manque de structure prédéfinie. Ils laissent ainsi une plus grande marge de manœuvre aux intervieweurs, avec la possibilité de poser des questions spontanées basées sur l’intuition et l’expérience personnelle. Cependant, il est indéniable que cette flexibilité peut entraîner des évaluations subjectives et des biais d’appréciation.

A contrario, les entretiens structurés, renvoyant à une forme de standardisation, présentent une série de questions prédéfinies et des critères d’évaluation objectifs. Cette approche vise ainsi à garantir une uniformité dans l’évaluation des candidats, réduisant ainsi les risques de partialité.

Le processus des entretiens structurés

Phase de préparation

Avant même de rencontrer les candidats, les intervieweurs doivent consacrer du temps à la définition claire des objectifs de l’entretien et à l’identification des compétences essentielles à évaluer.

Cette première étape implique souvent la création d’une grille d’évaluation détaillée, spécifiant aussi bien les critères d’évaluation que les indicateurs de performance associés à chaque compétence.

Ensuite, les intervieweurs doivent élaborer une liste de questions prédéfinies, soigneusement formulées pour évaluer les compétences pertinentes de manière purement objective.

Phase de questionnement

Pendant la phase de questionnement, les intervieweurs posent scrupuleusement la liste de questions préétablie, et évitent ainsi toute déviation ou biais durant l’entretien.

En pratique, un tel questionnement permet d’obtenir des réponses concrètes et mesurables, conduisant à une évaluation objective des compétences du candidat. Les questions peuvent donc porter sur des expériences passées, des compétences techniques, des situations professionnelles spécifiques ou encore sur la résolution de problèmes.

Phase d’évaluation

Enfin, la phase d’évaluation d’un entretien structuré correspond au moment durant lequel les intervieweurs analysent les réponses des candidats en fonction des critères préétablis.

Cette étape vise à attribuer des scores ou des évaluations objectives à chaque réponse apportée, permettant ainsi une comparaison parfaitement équitable entre les performances des différents candidats.

Au cours de cette phase, les intervieweurs se réfèrent donc à la grille d’évaluation élaborée lors de la préparation. Chaque critère est évalué selon des échelles prédéfinies, offrant une méthodologie standardisée pour quantifier les compétences démontrées par les candidats.

Types de questions dans les entretiens structurés

Questions comportementales

Les questions comportementales représentent l’un des principaux types de questions posées dans le cadre d’un entretien structuré. Ces questions visent à obtenir des informations sur le comportement passé d’un candidat dans des situations professionnelles spécifiques, offrant ainsi des indications sur ses compétences et son aptitude à gérer des scénarios concrets.

En d’autres termes, les questions comportementales permettent au candidat de partager des exemples concrets de situations qu’il a déjà rencontrées. Ces questions commencent souvent par des expressions telles que « Décrivez une situation où… », ou « Parlez-moi d’un moment où…», pour inciter le candidat à fournir des détails spécifiques sur ses expériences professionnelles antérieures.

Les questions comportementales sont ainsi particulièrement pertinentes pour évaluer des compétences telles que la résolution de problèmes, la gestion du temps, la prise de décision et la communication.

Questions de compétences techniques

Contrairement aux questions comportementales qui se concentrent sur les expériences passées, les questions techniques se penchent pour leur part sur la compréhension pratique et théorique des candidats dans des domaines spécifiques.

Ces questions visent notamment à évaluer la maîtrise des compétences professionnelles nécessaires pour exceller dans le rôle proposé. Or, elles peuvent couvrir un large éventail de sujets, allant de l’utilisation de logiciels spécifiques à la résolution de problèmes complexes liés à la spécialité du candidat, en passant par la résolution de cas pratiques ou la démonstration de l’utilisation de certains outils.

Les questions de compétences techniques sont ainsi très pertinentes dans certains domaines techniques tels que l’informatique, l’ingénierie ou encore la finance.

Questions situationnelles

Les questions situationnelles représentent une autre catégorie essentielle dans les entretiens structurés, axée sur l’évaluation de la capacité du candidat à réagir à des scénarios hypothétiques liés au poste.

Ainsi, elles permettent d’évaluer la réflexion du candidat face à des situations bien précises directement liées au poste qui lui est proposé, mais également d’anticiper sa capacité à prendre des décisions éclairées.

Dans le cadre de questions dites situationnelles, les intervieweurs présentent généralement des scénarios réalistes liés au poste et demandent au candidat d’expliquer la manière dont il réagirait dans ces circonstances. Les réponses attendues mettent ensuite en lumière la capacité du candidat à analyser, à prioriser et à résoudre des problèmes potentiels, fournissant ainsi des indications sur ses compétences en matière de prise de décision et de gestion des situations délicates.

Avantages des entretiens structurés

Objectivité et équité

L’un des avantages les plus significatifs des entretiens structurés réside dans la promotion de l’objectivité et de l’équité tout au long du processus d’évaluation.

En mettant en place des questions standardisées et des critères d’évaluation prédéfinis, les entretiens structurés réduisent considérablement le risque de partialité et de subjectivité qui peut être présent dans la plupart des entretiens non structurés.

L’objectivité est ainsi renforcée par le fait que chaque candidat est évalué sur la base des mêmes critères, ce qui permet une comparaison plus juste entre les performances individuelles. S’agissant de l’équité, elle est également promue dans la mesure où tous les candidats ont la même opportunité de démontrer leurs compétences.

Efficacité dans la comparaison des candidats

L’efficacité dans la comparaison des candidats se révèle être l’un des autres avantages majeurs des entretiens structurés.

Grâce à la standardisation des questions et des critères d’évaluation, ce format offre une base solide pour comparer de manière objective les performances des candidats. Les intervieweurs disposent alors d’une grille d’évaluation claire, alignée sur les compétences clés requises pour le poste, ce qui facilite et optimise significativement la comparaison des candidats.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’en favorisant une comparaison objective et cohérente des candidats, les entretiens structurés assurent une efficacité accrue au processus de recrutement. Les entreprises et consultants indépendants en recrutement peuvent alors prendre des décisions éclairées basées sur des critères préétablis, améliorant ainsi la qualité des sélections et contribuant à une évaluation plus précise des compétences des candidats.

Or, dans un marché du travail compétitif, cette efficacité dans la comparaison des candidats constitue bien entendu un atout précieux pour les organisations à la recherche des meilleurs talents.

Réduction des biais de l’intervieweur

Dans le cadre d’un entretien structuré, les questions posées sont les mêmes pour tous les candidats, ce qui élimine la possibilité pour l’intervieweur de formuler des questions différentes en fonction de ses propres perceptions.

De plus, les critères d’évaluation prédéfinis fournissent un cadre objectif pour évaluer les réponses des candidats, réduisant ainsi les risques d’évaluation basée sur des impressions personnelles plutôt que sur des compétences réelles.

Dès lors, les biais liés à des caractéristiques personnelles, telles que le genre, l’âge, ou l’origine ethnique sont fortement atténués voire même supprimés durant des entretiens structurés.

Défis et limites

Manque de flexibilité

S’agissant cette fois-ci des défis et des limites des entretiens structurés, il faut savoir que le manque de flexibilité représente l’un des défis majeurs en la matière.

Pourquoi ? Tout simplement parce que cette méthode offre des avantages considérables en termes d’objectivité et d’équité, mais qu’elle peut également souffrir d’une certaine rigidité à même de ne pas convenir à toutes les situations.

Il faut notamment souligner la difficulté à s’adapter à des circonstances imprévues ou à des candidats dont le style de communication diffère. Les entretiens structurés sont principalement conçus pour suivre un ensemble prédéterminé de questions, ce qui signifie que les intervieweurs ont moins de marge de manœuvre pour ajuster leur approche en fonction des besoins spécifiques de chaque candidat. Or, cela peut rendre le processus moins adaptatif et moins réactif aux nuances individuelles.

Autre point : la standardisation des questions peut parfois ne pas couvrir tous les aspects pertinents d’une compétence ou d’une expérience. Certains candidats pourraient donc avoir des compétences clés ou une certaine valeur ajoutée qui ne seraient pas relevées par les questions prédéfinies, ce qui pourrait conduire à une évaluation incomplète de leurs capacités réelles.

Risque d’interprétation subjective

Contre toute idée reçue, bien que les entretiens structurés visent à réduire la subjectivité en standardisant les questions et les critères d’évaluation, ils ne sont pas complètement à l’abri de l’influence des perceptions individuelles des intervieweurs.

Malgré l’existence de questions prédéfinies, l’interprétation des réponses peut ainsi sensiblement varier en fonction de la compréhension personnelle de chaque intervieweur. La subjectivité peut surgir lors de l’évaluation des compétences non techniques, où les réponses peuvent être plus ouvertes à l’interprétation.

Par conséquent, il existe bel et bien un risque que des préjugés ou des opinions personnelles de l’intervieweur viennent involontairement influencer la comparaison et la notation des candidats.

Temps de préparation accru

Enfin, il est indéniable qu’en optant pour la technique des entretiens structurés, les entreprises devront investir du temps dans la conception minutieuse des questions, la création de grilles d’évaluation détaillées et la formation des intervieweurs.

Dans cette logique, ce processus de préparation peut s’avérer particulièrement chronophage par rapport aux entretiens non structurés, dans le cadre desquels l’interaction est souvent plus spontanée.

Entretiens structurés vs. semi-structurés

Flexibilité dans le questionnement

La flexibilité dans le questionnement représente l’un des points de distinction majeurs entre les entretiens structurés et semi-structurés.

Alors que les entretiens structurés suivent un ensemble fixe de questions prédéfinies, les entretiens semi-structurés offrent une certaine latitude aux intervieweurs pour ajuster leurs questions en fonction des réponses des candidats.

En pratique, les entretiens structurés s’accompagnent ainsi d’une séquence de questions à la formulation rigoureusement standardisée, ce qui garantit une évaluation uniforme de chaque candidat.

À l’inverse, les entretiens semi-structurés permettent aux intervieweurs d’ajuster leurs questions en fonction du contexte de l’entretien. Si une réponse du candidat suscite l’intérêt, l’intervieweur peut décider de creuser davantage dans ce domaine spécifique, offrant ainsi une flexibilité qui peut conduire à des échanges plus approfondis et informatifs.

Adaptabilité au candidat

L’adaptabilité au candidat représente un autre aspect fort qui distingue les entretiens structurés des entretiens semi-structurés.

Alors que les entretiens structurés suivent un script fixe, les entretiens semi-structurés offrent de leur côté une souplesse appréciable qui permet aux intervieweurs de s’ajuster en fonction des caractéristiques et des besoins spécifiques de chaque candidat.

Dans le cadre des entretiens semi-structurés, les intervieweurs ont alors la possibilité d’adapter leurs approches en fonction de la personnalité, du style de communication et des réponses du candidat. Or, cette flexibilité favorise une interaction bien plus naturelle en mesure de contribuer à créer un environnement d’entretien plus confortable pour le candidat.

Il faut donc retenir que l’adaptabilité au candidat peut s’avérer particulièrement précieuse lorsqu’il s’agit d’explorer des compétences interpersonnelles, telles que la communication et la capacité à travailler en équipe, des compétences qui peuvent être évaluées plus efficacement dans un cadre conversationnel moins rigide.

Mise en œuvre des entretiens structurés dans votre organisation

Dernier élément à prendre en compte : la mise en œuvre d’entretiens structurés au sein d’une organisation !

Il s’agit d’un processus complexe nécessitant aussi bien une planification minutieuse qu’un engagement continu envers des normes de recrutement considérées comme équitables. En d’autres termes, la première étape cruciale consiste ici à réaliser une analyse approfondie des compétences et des qualités requises pour les postes à pourvoir. Cette analyse permet d’identifier les domaines pour lesquels la standardisation des questions peut apporter une véritable valeur ajoutée, en favorisant une évaluation objective et cohérente des candidats.

Ensuite, l’idée est que les sessions pilotes jouent un rôle tout aussi crucial dans le processus de mise en œuvre de ces entretiens structurés. Ces sessions permettent d’évaluer l’efficacité des questions, la clarté des critères d’évaluation, et offrent l’opportunité de recueillir des retours constructifs de l’ensemble des intervieweurs avant le déploiement à grande échelle des entretiens structurés ainsi élaborés. Ni plus, ni moins.

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Comment optimiser sa facturation en freelance ?

Comment optimiser sa facturation en freelance ?

Comment optimiser sa facturation en freelance ?

La gestion de sa facturation en tant que freelance n’est pas toujours simple. Mentions obligatoires à faire figurer sur sa facture, application ou non de la TVA, mode de facturation, gestion des impayés, utilisation d’un logiciel de facturation, etc. Les interrogations sont nombreuses.

Pour vous aider dans votre compréhension et surtout dans l’optimisation de votre facturation freelance, nous avons élaboré un guide pas à pas recensant tous nos conseils en la matière. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le sujet !

Comprendre les obligations légales d’un freelance

En matière de facturation freelance, la première chose à savoir est qu’il existe un certain nombre de mentions obligatoires à faire figurer sur votre facture, sans oublier ainsi certaines règles propres aux freelances.

Mentions obligatoires sur les factures d’un freelance

Une facture freelance doit systématiquement comporter certaines mentions obligatoires, telles que :

  • Vos coordonnées : votre nom ou le nom de votre entreprise, ainsi que votre adresse professionnelle (siège social), votre numéro SIREN et vos coordonnées de contact, doivent figurer en haut de la facture. Cela permet à vos clients de vous identifier clairement et de vous contacter en cas de besoin
  • Un numéro unique de facture : chaque facture doit porter un numéro unique, généralement attribué de manière séquentielle. Cela facilite aussi bien le suivi des paiements de vos clients que la gestion de vos factures archivées
  • La date d’émission de la facture : indiquez la date à laquelle la facture a été émise afin de faciliter son suivi comptable, de référencer la période de travail correspondante et de déterminer le délai de paiement en conséquence
  • Les coordonnées du client : les informations de contact du client (nom de la personne avec laquelle vous êtes en contact direct, nom de son entreprise, adresse du siège social, coordonnées de contact, numéro SIREN, numéro de TVA intracommunautaire), doivent également être affichées pour faciliter son identification
  • La description des services ou des biens fournis : décrivez également en détail les services rendus ou les biens livrés faisant l’objet de la facture
  • Les montants et taux de TVA : n’oubliez pas de renseigner le montant total dû pour les biens ou les services fournis, ainsi que les taux de TVA applicables. Attention : si vous n’êtes pas assujetti à la TVA, cela doit également être spécifié
  • Les modalités de paiement : précisez les conditions de paiement, ce qui inclut par exemple la date d’échéance, les méthodes de paiement acceptées et les coordonnées bancaires en cas de paiement par virement
  • Les éventuelles pénalités en cas de retard de paiement : si vous souhaitez appliquer des pénalités de retard en cas de non-paiement de votre facture dans les délais convenus, elles doivent être indiquées sur la facture

Règles spécifiques pour les freelances

Les freelances doivent se conformer à plusieurs règles spécifiques à leur pour exercer leur activité de manière légale et transparente.

Tout d’abord, choisir le bon statut juridique est absolument essentiel. En fonction de leur pays de résidence, les freelances ont le choix entre divers statuts, comme celui la micro-entreprise, la création d’une société ou encore le portage salarial. Le statut choisi aura alors des conséquences sur la fiscalité, la responsabilité juridique ainsi que les avantages sociaux du freelance.

Ensuite, il faut savoir que les freelances doivent obligatoirement s’inscrire auprès des autorités fiscales et sociales de leur pays. La déclaration de leurs revenus, même s’ils sont irréguliers, ainsi que le paiement des cotisations sociales et de la TVA (généralement auprès de l’URSSAF) doivent donc être effectués en fonction des échéances légales en vigueur.

Enfin, lors de l’émission de factures pour des clients internationaux, assurez-vous de spécifier clairement la devise dans laquelle la transaction doit être effectuée. De plus, vérifiez les taux de change pour éviter des surprises financières, tout en vous assurant de bien respecter les règles fiscales internationales en matière de TVA ou de taxes similaires. Si besoin, n’hésitez donc pas à consulter un expert fiscal ou comptable pour vous guider dans le respect des réglementations internationales et in fine optimiser la facturation de vos clients internationaux !

Stratégies d’optimisation de la facturation pour un freelance

L’utilisation d’un logiciel de facturation rendant cette dernière semi-automatisée ou encore la mise en place de stratégies de gestion des retards de paiement (avec relances et majorations de retard) sont autant d’idées à même d’optimiser encore plus votre facturation freelance.

Choix du logiciel de facturation

Le choix du logiciel de facturation est une composante essentielle des stratégies d’optimisation de la facturation pour un freelance. Un logiciel de facturation adapté peut ainsi grandement simplifier votre processus de facturation, notamment en vous faisant gagner un temps précieux ainsi qu’en contribuant à une gestion financière plus efficace de votre activité indépendante.

En pratique, le fait d’opter pour un logiciel de facturation professionnel vous permet de créer des factures personnalisées incluant automatiquement toutes les mentions obligatoires, avec la possibilité d’ajouter votre logo et les coordonnées de votre entreprise, puis de suivre facilement les numéros de facture.

Un logiciel de facturation facilite également la gestion de la TVA avec la configuration automatique des taux applicables en fonction de votre emplacement géographique ou de la nature de votre activité.

De plus, la plupart des logiciels de facturation modernes offrent des fonctionnalités de suivi des paiements particulièrement avancés. Cela signifie que vous pouvez recevoir des notifications lorsque vos clients visualisent ou encore paient vos factures, ce qui vous permet de suivre les paiements en temps réel et donc de prendre des mesures en cas de retard. Cela sera d’autant plus avantageux si vous désirez devenir consultant indépendant en recrutement.

Dernier avantage mais non des moindres : un bon logiciel de facturation peut simplifier la gestion des devis, des contrats, et même votre comptabilité en intégrant des outils de suivi des dépenses et de génération de rapports financiers !

Gestion des retards de paiement

En tant que freelance, les retards de paiement peuvent avoir un impact significatif sur votre flux de trésorerie et sur la stabilité financière de votre entreprise. Or, pour mieux gérer cette situation, il est indispensable de prévoir dès le départ une certaine stratégie de gestion des retards de paiement de la part de vos clients.

On entend par là qu’il est important d’établir des politiques de paiement claires dès le départ, en précisant les délais et les modalités de paiement dans vos devis, contrats et factures. Encouragez ainsi vos clients à respecter ces délais en soulignant l’importance de la ponctualité dans le maintien de relations commerciales saines.

Lorsqu’un retard de paiement survient, communiquez avec votre client rapidement et de manière professionnelle. Vous pouvez alors opter pour un simple rappel ou alors pour une demande claire d’explications, à vous de choisir. L’idée est de rester ouvert au dialogue pour résoudre les éventuels problèmes venant du client qui ont conduit à ce retard de paiement.

Enfin, si le retard persiste, vous pouvez alors envisager d’appliquer des pénalités de retard conformément à vos termes de paiement fixés au départ, les pénalités incitant la plupart du temps les clients à accélérer le règlement des factures.

Aspects pratiques de la facturation freelance

Vous l’aurez compris, la facturation freelance comporte de nombreux aspects pratiques qu’il faut maîtriser. Des mentions obligatoires à ne pas oublier aux modalités de paiement à indiquer dès le départ au client, en passant par la gestion des factures impayées, voici tout ce qu’il faut savoir.

Établir une facture détaillée

Une facture freelance bien conçue et surtout détaillée commence par un en-tête professionnel qui inclut vos coordonnées complètes et, si applicable, le logo de votre entreprise. Chaque facture doit donc porter un numéro unique qui lui est propre à même de faciliter son suivi et d’indiquer sa date d’émission.

Autre détail tout aussi important : la description des services ou produits fournis, ce qui doit inclure la quantité, le taux horaire (ou TJM) et le coût total. Les montants et taux de TVA doivent ainsi être spécifiés, de même que le montant total à payer (en précisant la devise).

Pour finaliser votre facture, n’oubliez pas d’y renseigner les modalités de paiement, les pénalités applicables en cas de retard de paiement ou encore vos conditions générales de vente si vous en avez.

Gestion des factures impayées

La gestion des factures impayées est une préoccupation importante pour tous les freelances. Lorsqu’une facture n’est pas réglée à temps, il faut alors agir de manière stratégique pour minimiser les perturbations financières.

À cet effet, vous pouvez débuter par des relances amicales et familières, avant de poursuivre par des relances formelles et sur un ton plus ferme. Si le retard persiste, les pénalités de retard trouveront alors tout leur sens, conformément aux vos termes de paiement que vous aviez renseignés dans votre facture initiale (et donc à la connaissance du client).

Si malgré vos efforts, toutes ces mesures restent sans effet, il peut être nécessaire de recourir à des services de recouvrement de créances ou à des procédures légales pour récupérer les fonds impayés.

Freelance : nos conseils pour une facturation efficace

Une facturation freelance efficace ne s’improvise pas, et nous le savons bien. Pour vous aider à optimiser votre facturation de freelance et à en faire (presque) un jeu d’enfant, voici nos principaux conseils à mettre en application sans hésitation !

Personnalisation des factures

En tant que freelance, chaque facture que vous émettez doit refléter votre professionnalisme et permettre de renforcer la relation avec votre client.

Pour y parvenir, la personnalisation de vos factures est alors une étape incontournable. Vous pouvez commencer par l’en-tête, lequel doit inclure l’ensemble de vos coordonnées, le nom de votre entreprise, et idéalement votre logo si vous en avez une (pour appuyer votre image de marque).

Les choix des couleurs, de la police d’écriture et de la mise en page ne sont pas en reste, car ces éléments peuvent aussi bien améliorer l’apparence de vos factures que montrer à vos clients votre engagement envers la qualité et la transparence.

Suivi et analyse

Après avoir émis une facture, votre travail n’est pas fini. Plus vous assurerez un suivi minutieux auprès de vos clients après facturation, et plus cela sera bénéfique aussi bien pour la prospérité de votre business freelance que pour votre relation client.

Par exemple, utilisez des outils de suivi pour savoir quand votre client a consulté la facture et s’il l’a bel et bien payée. Cette information vous permet de prendre des décisions en cas de retard de paiement et donc pour résoudre rapidement le moindre problème de facturation ou de règlement.

Ainsi, une analyse régulière de votre processus de facturation vous aide à identifier vos points faibles, vos points forts et les opportunités d’amélioration, pour ensuite ajuster votre approche en conséquence.

Pour aller encore plus loin, n’hésitez pas à consulter les détails de notre formation pour devenir recruteur indépendant !

Optimiser sa facturation en freelance : ce qu’il faut retenir

Si vous cherchez à optimiser votre facturation en tant que freelance, voici les principales informations à retenir sur le sujet :

  • Établissez des politiques de paiement claires : définissez vos propres conditions de paiement, avec délai et méthodes de paiement clairs dès le départ afin d’éviter les malentendus avec vos clients par la suite
  • Utilisez des logiciels de facturation professionnels : les outils de facturation automatisés peuvent considérablement faciliter la création de factures, le suivi des paiements et la gestion de votre trésorerie
  • Émettez des factures détaillées : les factures doivent inclure des informations complètes, telles que la description détaillée des services ou produits fournis, les coordonnées du client, les taux de TVA, la date d’émission et les modalités de paiement
  • Numérotez vos factures de manière logique et séquentielle : un système de numérotation unique et surtout logique vous aidera ainsi à suivre vos factures et à organiser votre comptabilité générale
  • Gérez les retards de paiement de manière proactive : communiquez rapidement avec vos clients dès le moindre retard de paiement et n’hésitez pas à envisager d’appliquer des pénalités de retard pour encourager leur ponctualité et être pris au sérieux
  • Personnalisez vos factures : personnalisez l’en-tête de vos factures avec vos coordonnées, votre logo ou encore une mise en page professionnelle pour renforcer votre image de marque
  • Mettez en place des systèmes de paiement en ligne : vous pouvez également offrir des options de paiement en ligne afin de simplifier le processus de règlement de vos factures pour vos clients et in fine accélérer les transactions
  • Gérez vos factures internationales avec soin : si vous travaillez avec des clients internationaux, assurez-vous de bien comprendre les règles fiscales et les taux de change pour éviter des complications inutiles

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Constituer et entretenir son vivier de candidats

Constituer et entretenir son vivier de candidats

Vivier de candidats : Comment le créer et l'optimiser ? Nos conseils (2023)

 

En tant que recruteur(se) nous savons tous à quel point le sourcing de candidats est une phase aussi chronophage que clé dans un processus de recrutement. On rêve tous de trouver le meilleur profil pour notre client, le plus vite possible.

Nous ne sommes pas magiciens, mais on va voir ensemble à quel point le vivier de candidats peut être un outil utile !

Un vivier de candidats, ça consiste en quoi ? Définition

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le terme, un vivier de candidats est une base de données regroupant les profils des candidats avec qui vous avez déjà eu l’occasion d’échanger, qui sont en recherche active ou passive, et qui ont démontré un certain potentiel pour de futurs recrutements.

La valeur d’un vivier de candidats est corrélée à la qualité des informations qui y sont renseignées : poste et entreprise visés, localisation, salaire, disponibilité, spécificité technique et/ou sectorielle.

Au sein du vivier on trouve :

  • Les candidats identifiés sur les processus précédents (placés et non retenus)
  • Les candidats approchés indépendamment d’un process

Note : la loi interdit la diffusion de fausses offres d’emploi destinées à vous constituer un vivier de candidats.

Qu’est-ce qu’un vivier de candidats efficace ?

Un vivier de candidats efficace est bien plus qu’une simple liste de noms et de CVs. C’est un atout stratégique pour les recruteurs, car il regroupe des profils de candidats qualifiés avec qui vous avez déjà interagi, que ce soit lors de processus de recrutement précédents ou lors d’échanges informels. La qualité de votre vivier dépend en grande partie de la précision des informations qu’il contient, telles que les postes recherchés, les compétences, la localisation, et bien plus encore.

En d’autres termes, un vivier de candidats efficace est une ressource précieuse qui vous permet de gagner du temps et d’optimiser vos efforts de recrutement. Pour plus d’efficacité, il doit être géré dans un outil intuitif et dynamique qui vous permet de chercher dans les CVs, notes, commentaires, etc. afin de trouver des candidats plus rapidement et de les organiser simplement.

Pourquoi le vivier de candidats est-il important ?

Le vivier de candidats est essentiel pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il permet de gagner un temps précieux lors du recrutement. Plutôt que de commencer chaque recherche de candidat à zéro, vous pouvez puiser dans votre vivier existant, où se trouvent des candidats déjà préqualifiés.

De plus, dans un marché du recrutement compétitif, la réactivité est cruciale. Un vivier bien entretenu vous permet de présenter rapidement des candidats qualifiés à vos clients, renforçant ainsi votre réputation et votre relation avec eux. Un vivier maintenu à jour est un atout stratégique qui sera la base de votre succès dans le recrutement sur le long terme !

Comment se constituer un vivier de candidats ?

Construire un vivier de candidats solide demande une approche réfléchie. Tout d’abord, centralisez toutes les informations pertinentes concernant les candidats dans votre ATS ou votre CRM afin d’éviter la dispersion des données. Lorsque vous ajoutez un candidat à votre vivier, soyez transparent quant à vos intentions futures et au processus à venir.

Créez de la valeur pour les candidats en leur proposant du contenu utile, qu’il s’agisse de newsletters, de guides candidats, ou d’articles pertinents. Pour maintenir des relations à long terme, diversifiez vos interactions avec les candidats et actualisez régulièrement votre vivier pour supprimer les profils inactifs. En suivant ces étapes, vous pouvez constituer un vivier de candidats robuste qui vous sera précieux dans votre travail de recruteur.

Les avantages d’entretenir un vivier de candidats

1. Gain de temps et d’efforts : En disposant d’un vivier de candidats qualifiés, vous pouvez réduire considérablement le temps nécessaire pour trouver la perle rare. Plutôt que de recommencer à zéro à chaque nouvelle mission, et de lancer une nouvelle recherche booléenne (🙄), vous pouvez puiser dans votre vivier existant pour trouver des candidats déjà préqualifiés.

2. Réactivité : Dans un marché du recrutement particulièrement tendu, la capacité à trouver des candidats rapidement est un facteur clé de succès important. Minimiser la phase de sourcing des candidats c’est le meilleur moyen de proposer rapidement des candidats qualifiés au client, et éviter qu’un concurrent (ou le client) ne trouve avant vous (surtout quand on est au succès 😬).

3. Renforcement de votre marque personnelle : Accompagner les candidats dans leurs recherches et dans leurs réflexions professionnelles renforce votre posture d’expert et vous rend mémorable. Vous connaissez l’adage : les candidats d’aujourd’hui sont (peut-être) vos clients de demain !

4. Aide à la prospection : Grâce à votre vivier de candidats disponibles et qualifiés, vous pouvez approcher des entreprises qui recherchent des profils similaires et leur proposer des candidats, dans le but de décrocher un mandat de recrutement : c’est une approche de prospection concrète et efficace. Construire un actif solide à valoriser auprès de ses clients.

5 conseils pour bien entretenir et optimiser votre vivier de candidats

1. Centralisez les informations : Utilisez un ATS (outil de gestion des candidatures) pour centraliser au même endroit toutes les informations concernant les candidats (CV, coordonnées, notes, échanges passés). Cela vous permettra de gagner du temps et de minimiser les erreurs humaines.

2. Faites preuve de transparence : Lorsque vous ajoutez un candidat à votre vivier, informez-le clairement de vos intentions et du processus futur. Expliquez que vous avez apprécié l’échange et que vous reviendrez vers lui si une opportunité correspondant à ses compétences se présente.

3. Proposez du contenu : Créez de la valeur auprès des candidats en leur proposant du contenu utile dans leur recherche et dans leur métier. Ce contenu peut venir de vous (newsletter, templates, guide candidat, etc.) ou bien d’autres personnes (articles, news, vidéos, etc.). En faisant cela vous créez une relation de confiance.

4. Privilégiez la continuité : Construisez des relations de long terme en multipliant les points de contact avec votre vivier de candidats. Cela nécessite de varier la thématique des échanges (contenu, anniversaire, etc.) et de s’organiser en mettant des rappels pour chaque tâche (👋🏻 l’ATS).

5. Actualisez régulièrement : Consacrez du temps dans votre agenda pour vérifier et actualiser les informations de votre vivier de candidats. Si vous mettez votre base à jour tous les deux mois, c’est un bon début ! Pensez à supprimer les profils inactifs ou non pertinents.

Existe-t-il des logiciels / outils pour animer son vivier de candidats ?

Il existe aujourd’hui une multitude de logiciels et d’outils conçus spécifiquement pour la gestion des viviers de candidats. Ces solutions, généralement des ATS (Applicant Tracking System) ou des CRM (Candidate – et pas Customer – Relationship Management), offrent des fonctionnalités variées pour faciliter la gestion, la recherche, et la communication avec les candidats.

Parmi les avantages figurent la centralisation des informations, la possibilité de créer des rappels pour un meilleur suivi ainsi que l’ajout de tags ou champs personnalisés pour une recherche facilitée. Chaque ATS / CRM ayant ses propres caractéristiques, il est essentiel de choisir l’outil qui correspond le mieux à vos besoins spécifiques.

En conclusion, un vivier de candidats est un formidable levier pour recruter plus efficacement sur le moyen / long terme. Si ce n’est pas déjà fait, faîtes une liste des candidats intéressants avec qui vous avez parlé depuis le début de l’année et regroupez-les dans votre vivier de candidats. 👪

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